Le ministre Valls se targuait en mars devant la presse de rompre avec la « politique du chiffre ».
Pourtant il se félicitait dans la circulaire du même mois de ce que « le niveau total des éloignements forcés atteint son plus haut niveau depuis 2006 ».
En effet, ce texte encourage les préfets à user de tous les moyens de coercition avec le concours de la police : contrôles d’identité ciblés, interpellations des personnes à leur domicile ou dans les foyers où elles sont hébergées, enfermements en rétention, assignations à résidence avec obligation de pointage, retours « volontaires » fortement incités, placements en garde à vue, condamnations pénales des récalcitrants.
Les associations et les travailleurs sociaux sont même invités à participer à la localisation des personnes en situation irrégulière. Alors des préfets peuvent gaspiller l’argent public à organiser des expulsions et être ensuite désavoués par la justice qui octroie l’asile aux personnes expulsées.
Cela vient d’arriver à Clermont-Fd en ce début d’année, cela est certainement possible ailleurs.