NON AUX INTERDITS PROFESSIONNELS ET A LA PENSEE D’ETAT.

Communiqué de presse de la FSU63.

L’interdit professionnel qui frappe notre camarade Roland Goigoux aggravé par les commentaires diffamatoires et mensongers (comparant publiquement notre collègue à un « moniteur d’auto école chauffard ») du ministre de Robien sont à nos yeux d’une gravité extrême. Alors que tout le monde s’accorde à reconnaître l’extrême compétence de Roland Goigoux en matière d’apprentissage de la lecture, son respect scrupuleux des textes officiels et qu’aucune faute professionnelle ne peut lui être reprochée, les décisions prises à son encontre relèvent de l’arbitraire le plus total et d’une volonté non dissimulée d’imposer une pensée d’état dans un domaine qui exige avant tout mobilisation de l’intelligence, discernement et pragmatisme.

La dérive autoritariste et la malhonnêteté intellectuelle manifestée en cette occasion par le ministre de Robien est inadmissible. Une telle atteinte à la liberté pédagogique et à la liberté de pensée est une insulte à tous les enseignants. La mise au pas et la normalisation recherchées au travers de cette opération qui s’apparente par bien des aspects à une manipulation dépasse par sa portée la médiocre polémique initiée par la ministre sur la question de la lecture.

La FSU exprime son accord total avec l’attitude professionnelle de Roland Goigoux. Elle refuse que la pensée d’état s’impose désormais à l’ensemble des éducateurs et des citoyens.

La FSU demande au ministre de revenir sur ses propos. Elle exige que le ministre revienne sur ses décisions et que tous les interdits pris à l’égard de Roland Goigoux soient levés.

La FSU appelle tous les collègues à exprimer leur solidarité à Roland Goigoux et à s’associer à toutes les initiatives qui pourront être prises pour sa défense.