La Protection Judiciaire de la Jeunesse est un service public dépendant du Ministère de la Justice. Il est chargé de la prise en charge de l’enfance délinquante ou en danger. Sa mission est d’assurer une intervention éducative auprès des jeunes et de leurs familles dans le cadre d’un mandat confié par un magistrat (Juge des Enfants, Procureur, Juge d’instruction ).
Actuellement, ces missions sont exercées sur le territoire AUVERGNE au sein de services implantés à CLERMONT-FERRAND, THIERS, RIOM, ISSOIRE, MOULINS, MONTLUÇON, CUSSET, LE PUY et AURILLAC.
Tous les personnels (éducatifs et administratifs) qui y travaillent permettent d’assurer une prise en charge de qualité et de proximité. Ils garantissent et préservent sur tout le territoire, l’égalité des droits des justiciables.
Pour ce faire, plus d’une centaine d’agents est répartie sur l’ensemble des quatre départements auvergnats.
Dans le cadre de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP), les administrations centrales ne répondent plus désormais qu’à des impératifs comptables au détriment des missions de service public.
Dans cette logique, une restructuration des services de la PJJ AUVERGNE est en marche.
On nous annonce aujourd’hui la réorganisation du territoire sur deux services uniques : NORD-AUVERGNE et SUD-AUVERGNE. Ceci implique la disparition immédiate des unités éducatives de MOULINS, THIERS, RIOM, ISSOIRE et MONTLUÇON et fait peser à court terme de lourdes menaces sur le service d’AURILLAC et du PUY EN VELAY
La fermeture de ces services remet en question tout le maillage institutionnel mis en place au fildu temps. L’accompagnement des jeunes et de leurs familles va en pâtir gravement. Une nouvelle fois et comme c’est le cas dans toutes les restructurations du Service Public, ce sont les usagers qui seront pénalisés en premier par l’accroissement des distances entre leur domicile et les services, d’autant que notre territoire est pour partie rural. De plus, le travail en partenariat avec les acteurs de la santé, de l’éducation et du social, axe essentiel de notre mission, va être lourdement compromis.
Enfin, cette réorganisation des services territoriaux du Ministère de la justice s’accompagnera de suppressions de postes et de mobilité imposée à nombre d’agents.