L’Ecole a fait de grands progrès depuis 30 ans : le niveau de formation de tous les jeunes s’est considérablement élevé mais les inégalités restent fortes.
Tous les jeunes n’ont pas les mêmes conditions de vie et d’études ; ils n’ont pas tous le même rapport aux apprentissages scolaires. L’Ecole doit aider les élèves qui en ont le plus besoin sans rien retirer aux autres.
L’éducation n’est plus une priorité pour ce gouvernement.
De la maternelle à l’enseignement supérieur, son choix politique est clair : renoncer à l’éducation pour tous !
NE LES LAISSONS PAS FAIRE !
Pour justifier leur politique destructrice, ils mentent :
- Le système éducatif français coûterait trop cher. C’est FAUX !
- Les élèves Français seraient « à la traîne » dans les évaluations internationales. C’est FAUX !
- Les suppressions d’emplois seraient justifiées par une baisse importante du nombre d’élèves. C’est FAUX !
Dans le budget 2008, déjà 11 200 suppressions de postes avec des choix régressifs qui vont aggraver les difficultés :
- Classes de plus en plus chargées,
- Remise en cause de la scolarisation des enfants de moins de trois ans à l’école maternelle,
- Réduction des horaires de tous les élèves,
- Suppression de certaines filières
- Disparition de nombreuses options dans les collèges et les lycées,
- Suppression de dédoublements, moins de travail en petits groupes,
- Moins d’adultes, notamment dans les vies scolaires, pour encadrer les élèves en dehors des cours,
- Des COPsy moins nombreux et aux missions dénaturées
- Des remplacements de moins en moins assurés.
Supprimer 80 000 postes en 4 ans, c’est aussi bouleverser le système éducatif en profondeur :
- Une école plus inégalitaire. L’assouplissement de la carte scolaire, puis sa suppression, vont renforcer la concurrence entre établissements.
- Une école plus ségrégative qui remet en cause le collège pour tous et cantonne de nombreux élèves à l’acquisition du seul « socle commun » quand d’autres feront tout le programme…
- Une école qui renvoie le traitement de la difficulté scolaire en dehors du temps scolaire.
- Une école qui n’offre plus le même service public sur l’ensemble du territoire : face à la pénurie, les écoles, collèges et lycées seront plus tributaires des collectivités territoriales, de leur volonté ou de leurs possibilités.
- Un service public menacé aussi dans son fonctionnement administratif sur le territoire.
La FSU veut, pour tous, pour l’égalité, un Service Public d’Education
- qui permette la réussite de tous,
- qui assure l’égalité de traitement des élèves sur l’ensemble du territoire
- qui garantisse des horaires et programmes nationaux
La FSU veut, pour tous, une politique éducative ambitieuse
- qui assure l’accès aux lycées dans les voies générale, technologique et professionnelle
- qui dote tous les jeunes d’une culture commune leur permettant de s’affirmer comme citoyens
- qui donne les moyens d’aider les élèves dès que des difficultés apparaissent
- qui ouvre sur de bonnes conditions d’études dans l’enseignement supérieur
Dans l’immédiat,
La FSU exige d’autres conditions pour la rentrée 2008 :
- Un collectif budgétaire pour rétablir les 11200 postes supprimés en 2008 dans le second degré, et permettre des créations pour faire face aux besoins dans les écoles et les universités
- Le rétablissement des postes aux concours à la hauteur des départs à la retraite,
- L’abandon de la généralisation des bacs professionnels en 3 ans et le maintien des BEP,
- Des plans de titularisation pour résorber la précarité,
- L’abandon de la suppression de la carte scolaire,
Pour la FSU,
L’éducation est un investissement …
La FSU est
Contre la destruction du Service Public
Contre la sélection sociale à l’école
Contre les milliers de suppressions de postes
La FSU est
Pour le Service Public d’Education
Pour la réussite de tous les jeunes
Pour d’autres choix budgétaires…pour l’avenir de tous !
Et comme une prise de parole doit se mettre en place, le bétisier en deux prises.