Manifestation du 22 mai 2008
Pour la défense des RETRAITES par REPARTITION
La FSU, avec vous toutes et tous ici présents est fière de cette nouvelle étape de mobilisation dans la fonction publique avec les salariés du privé. Fière de ce combat pour des retraites permettant à chacune, à chacun, de vivre dignement !
Nous savions et savons ce combat sociétal dur, nous le savions et le savons long, mais aujourd’hui nous sommes encore en résistance !
Je peux partir en retraite
Tu voudrais partir en retraite
Nous avons droit à une retraite
Ils veulent nous la gâcher …
MAIS aujourd’hui nous pouvons et devons réaffirmer que le dossier des retraites n’est pas figé.
Les contradictions des réformes, l’opposition qu’elles suscitent au fur et à mesure que leurs effets se manifestent, font bouger les choses.
Les bases de la réforme Balladur dans le régime général deviennent insoutenables :
Le bilan sur le travail des seniors pose un vrai problème
Il est question de "proratiser" les dites "25 meilleures années"
Ces revenus portés pourraient être indexés partiellement sur les salaires et non plus sur les prix !
Le gouvernement confronté à une situation délicate sur le pouvoir d’achat, les petites retraites, se voit contraint à donner un coup de pouce au minimum vieillesse
Ces bougés sont le résultat des luttes ! Et il y a encore à faire !
Ce gouvernement veut mettre à mal la qualité du système de retraite par répartition.
En ligne de mire :
travailler encore et encore plus longtemps,
baisser encore baisser plus le niveau des pensions,
avoir la "liberté" de partir à 60 ans en choisissant d’être pauvres !!! : la décote est le plus gros scandale infligé au monde du travail !
"discrimination indirecte" pour ceux qui subissent les carrières courtes, discontinues, les temps partiels, … dont en particulier les femmes.
La qualité : c’est là, fondamentalement, que se joue la solidarité entre générations !
c’est l’avenir des jeunes de ce pays,
c’est la question du droit au travail,
c’est la question du droit à la dignité à tout âge de sa vie.
Ce gouvernement veut mettre à mal le financement du système de retraite par répartition pour livrer au marché financier une part des cotisations pourtant si scandaleusement hasardeuses.
Travailleurs, salariés doivent-ils tomber sous le joug de déesse "économie" et dieu "profits" ?
OR 10 pts du PIB perdus en moins de 20 ans : la part de la richesse nationale produite doit être redonnée au financement des retraites ?
Le gouvernement campe sur sa position de financement constant, n’évoquant que le transfert de cotisations chômage vers les cotisations vieillesse.
Il n’évoque pas la récupération des retards de paiement des cotisations patronales.
Il n’évoque pas d’inclure les charges légitimes (protection santé et anticipation des pensions) dans les salaires du travail
Il n’évoque pas non plus la taxation des revenus et profits financiers.
Le financement : c’est fondamentalement la question du partage des richesses qui se pose dans notre société ! Et la tout redevient possible :
37,5 pour tous, c’est possible
pension à 75% du dernier salaire, c’est possible
âge de départ à la retraite à taux plein pour tous, c’est possible
Aujourd’hui nous devons mener la lutte pour imposer d’autres choix !
La démocratie a des valeurs. Ces valeurs donnent sens au combat contre une économie capitaliste libérale qui tente de balayer l’essence d’une politique fondée sur les droits de l’homme, de la femme, de l’enfant et du citoyen.
Le combat pour les retraites par répartition, c’est un combat CONTRE :
les galères
contre toutes formes de résurgences d’esclavage par le travail
contre la machine à fabriquer des pauvres et des malades du travail.
contre la précarité, contre toute forme de racisme.
contre le mensonge d’état : les niches fiscales pour les riches, les poches percées pour tous les autres !
Le combat pour les retraites par répartition, c’est un combat POUR :
faire grandir les résolutions du Conseil National de la Résistance.
pour les valeurs de mai 68
pour le droit "aux temps des cerises" : prendre le temps de vivre ! "travailler pour vivre et non pas vivre pour travailler !"
Ce doit être un choix politique, c’est un choix de société !
C’était le sens de nos luttes passées, c’est le sens de ce 22 mai 2008
Pour l’égalité, pour la liberté, pour la fraternité
Partout dans tous les secteurs les voix du mécontentement se font échos …
La FSU après la superbe manifestation nationale du 18 mai dernier, pour l’éducation, vous donne rendez-vous dès cet après-midi en AG à la fac de lettre à 14H30 et avec d’autres appelants, ce samedi 24 mai à 14h30 devant le Rectorat, car le combat pour l’éducation participe au combat pour le service public, pour un avenir meilleur et de qualité pour tous.