8h30, AG des personnels FSU salle 5 au centre Jean Richepin devant le lycée Sidoine Apollinaire à Clermont Ferrand.

10h départ de la manifestation place Delille.

Fin de la manifestation devant le rectorat.

La rentrée scolaire a révélé les difficultés liées aux 16 000

suppressions supplémentaires de postes et à la mise en œuvre des

réformes contestées (lycée, orientation, formation des enseignants,

nouvelle gouvernance…). Les conséquences visibles seront

dévastatrices pour les élèves et notamment pour les plus fragiles :

sureffectifs dans les classes, chute de la scolarisation des moins de 3

ans en maternelle, suppression de postes de RASED, réduction de
l’offre d’enseignement dans les collèges et lycées, fragilisation des vies
scolaires, problème de remplacements, élèves non affectés,

aggravation des conditions de travail pour les personnels administratifs

et informaticiens dans les services académiques….

Le dernier rapport de l’OCDE confirme les études PISA ou l’avis du CESE
sur les inégalités à l’École. La France est en queue de peloton sur

nombre d’indicateurs : taux de scolarisation des jeunes, poids des

inégalités sociales dans les résultats, scolaires, dépense d’éducation,
sorties sans qualification et…stagnation des salaires des enseignants.

Or, pour respecter la règle du « 1 sur 2 », le gouvernement envisage encore 14 000 nouvelles suppressions au budget 2012. La période du débat budgétaire sera déterminante.

La FSU porte un autre projet éducatif. Il est grand temps de réhabiliter
l’idée que l’École peut et doit faire réussir tous les jeunes c’est à dire

leur offrir une scolarité complète avec l’accès à une culture commune et à une qualification. Cela suppose de mettre en place de toute autres

réformes : refonder l’Éducation prioritaire, revenir sur la question de la

carte scolaire, imposer une autre formation des enseignants, permettre

à tous les personnels de l’Éducation (enseignants, administratifs, CPE,

COpsy, Infirmières, assistants sociaux) d’exercer mieux leur métier et

d’améliorer leurs conditions de travail (formation continue, temps de

concertation, travail en équipe, moyens matériels…) et de travailler

différemment en classe, lieu où se joue de manière importante le

rapport aux apprentissages et donc la réussite ou la difficulté scolaire,

(effectifs des classes, travail en petits groupes, dédoublements…),

recrutements de personnels en nombre suffisant (établissement d’un

plan pluriannuel et de pré-recrutements).

Après les déclarations du Ministre Luc Chatel proposant l’ouverture de
discussions sur le service des enseignants et après les propos de

responsables politiques allant dans le même sens, au moment où se

multiplient les atteintes contre nos statuts et nos conditions de travail

(recrutement de personnels précaires par les chefs d’établissement, programme CLAIR, affectation des personnels sur 2, 3, 4

établissements, service dans des disciplines « connexes »…), la FSU

réaffirme son attachement au maintient des statuts des personnels, à

leur recrutement par concours et au maintien des garanties,

notamment pour le second degré, définition nationale des services des
enseignants, horaire hebdomadaire défini en heures de cours et

enseignement dans la discipline de recrutement, contenus dans les

décrets de 1950. Il exige que ces garanties soient respectées dans le

cadre du statut de fonctionnaires de l’État.

Dans l’enseignement supérieur, l’austérité pèse sur la préparation du
budget 2012. Dans les établissements et les laboratoires la précarité

gagne du terrain, nombre de contractuels ne sont pas reconduits et,

sous couvert d’autonomie financière, le gel d’emploi se multiplie. Aux

conditions de rentrée sous contraintes budgétaires s’ajoute la

recomposition accélérée par les « initiatives d’excellence ». D’autre

part, l’adoption cet été du nouvel arrêté licence brise les cadres

nationaux du diplôme, risque d’affaiblir le contenu de la licence et faute
de financement fait peser le risque de fermeture de formation. Ceci va

à l’encontre de la nécessaire démocratisation de l’enseignement

supérieur et fait planer le risque de sélection à l’entrée du master.

La mise en extinction du corps de conseillers techniques et pédagogiques de l’Éducation populaire réduit les missions de l’État

dans l’éducation tout au long de la vie et l’éducation non formelle. La

FSU demande l’ouverture de concours de recrutement dans ces corps

pour la mise en œuvre d’une politique publique d’éducation pour tous,
tout au long de la vie.

La FSU dénonce les conditions de scolarisation et de travail de cette rentrée et porte d’autres propositions pour le système éducatif. C’est le sens de son appel à tous les personnels et aux autres organisations syndicales à être en grève dans l’Éducation le 27 septembre prochain, un des premier rendez-vous social de la rentrée.