Les organisations FSU, CGT et Solidaires ont quitté ensembles les réunions organisées par le préfet préfigurateur de Rhône-Alpes, à Lyon et en visio conférence à Clermont-Ferrand.

5 ans de RGPP ont rendu notre paysage administratif incompréhensible pour les usagers, vidé les services publics de leurs effectifs et de leurs missions et voué les agents publics à la vindicte populaire.

L’entreprise de destruction se poursuit aujourd’hui avec les suppressions de régions, les mutualisations interdépartementales pour faire face à la pénurie de personnel et la mise en place de pouvoirs locaux favorisée par la Charte de Déconcentration qui couperont définitivement les personnels de leurs ministères. Avec bien sûr, encore et toujours, l’objectif de réduire les effectifs.

Ces économies ne sont qu’un prétexte pour mettre à bas l’esprit même du service public pour répondre aux exigences budgétaires européennes, faciliter la privatisation des services publics et briser toute velléité de résistance au sein de la population et des services.

Les auvergnats ne voient pas l’avenir en grand. L’avenir, aujourd’hui en Auvergne, est derrière nous. La disparition des adminisrations de Clermont et la paupérisation des territoires qui l’entourent sont programmées.

Les projets de macro organigrammes qui viennent de paraître contredisent le discours initial de maintenir l‘équilibre des territoires .C’est bien un plan social qui est mis en place et qui supprimera la plus grande partie des emplois publics clermontois d’ici trois ans et la loi de mobilité géographique des fonctionnaires provoque de grandes inquiétudes chez les agents et leurs familles.

Comble du cynisme, il est demandé aux personnels de faire des propositions. Sous prétexte qu’il y aurait d’hypothétiques opportunités, ils devraient imaginer comment leurs métiers pourraient être détruits à moindre frais et leur région disparaître sans faire trop de bruit.

L’engagement et la détermination dont ils ont fait preuve lors de la REATE sont déjà oubliés. Et pourtant, c’est bien grâce à leur expérience, à leur ténacité et leur créativité que les services ont continué de fonctionner pendant la mise en place de la REATE et la création de nouvelles entités, DR, DDI et ARS. Pendant que les nouveaux organigrammes se mettaient en place, ce sont les agents qui ont tiré des cables, poussé des meubles, aidé leurs collègues des départements et assuré la continuité du service auprès des usagers.

La réforme que le gouvernement engage sous l’impulsion des puissances financières, nous la refusons en tant qu’agents auvergnats et en tant que citoyens. Nous voulons continuer à travailler et à vivre dans notre région.

L’Auvergne ne se contentera jamais du sort de « marche occidentale bucolique et vieillissante » qui lui est réservé.

Dans l’intérêt des citoyens, la FSU exige le maintien des missions en Auvergne. Elles exigent que les agents aient les moyens de les mener pleinement à bien.

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De même, les agents en Rhône-Alpes ne sont en rien rassurés sur leur sort. Les réductions d’effectifs ainsi que le renforcement des départements ne présagent rien de bon pour eux non plus.

La FSU affirme que ce ne sont pas seulement les services publics en Auvergne qui sont menacés. La réforme territoriale et l’augmentation du pouvoir des Régions qu’elle organise menace l’égalité des citoyens devant la loi, devant le service public et devant l’impôt.

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La FSU demandent une administration accessible à tous. Une administration capable de mener une action juste et efficace sur chaque partie du territoire, libre de toute pression politique et de tout impératif comptable.

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C’est pourquoi la FSU , la CGT et Solidaires demandent l’arrêt immédiat de la régionalisation et refusent de cautionner par leur participation à la présente réunion la marche forcée vers la fusion des Régions alors même que la loi NOTRe n’est même pas stabilisée.

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La FSU, la CGT et Solidaires rejettent ce dialogue social d’opérette, sachant que nos instances syndicales respectives seront convoquées postérieurement à cette réunion d’aujourd’hui pour que leur soient présentés les macros organigrammes tant au niveau national que local, alors qu’ils sont déjà en possession des décideurs.

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Nos organisations syndicales ne sont pas une chambre d’enregistrement, et nous ne saurions servir de caution en collaborant à la mise en place des mesures d’accompagnement de ce Plan de Sauvegarde de l’Emploi de la Fonction Publique d’État !

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