Les Sans-Papiers ne sont pas dangereux, ils sont en danger.

Nous restons et resterons à leurs côtés.

La défaite de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle et le changement de la majorité parlementaire avaient suscité l’immense espoir chez les Sans-Papiers de voir leur situation s’améliorer, or la nouvelle rentrée scolaire s’est avérée tout aussi catastrophique que les précédentes.

A Clermont comme partout en France, les situations administratives sont bloquées, des familles sont sans hébergement, d’autres sont logées et délogées de chambre d’hôtel insalubre en chambre d’hôtel insalubre, entravant ainsi la scolarisation sereine des enfants (instabilité, exiguïté, problèmes de transport…), les associations caritatives sont débordées, les associations de soutien voient arriver de nouvelles personnes qui vivaient cachées depuis des années, les prix des titres de séjour sont toujours aussi exorbitants (800 euros environ pour une première demande)…

Certes, aujourd’hui on ne met plus d’enfants en centre de rétention, les Sans-Papiers malades et totalement démunis n’ont plus besoin de payer pour prétendre à l’Aide Médicale d’État et les étudiants étrangers qui terminent leurs études ne sont pas systématiquement expulsés. Pour nous, cependant, cela n’est pas une avancée : c’est tout simplement normal. Et ces soulagements ne sauraient constituer une politique nouvelle.

D’autant plus que cet été, le démantèlement des « camps occupés illicitement par des Roms » a battu des records : plus de 900 enfants, leurs parents, des personnes âgées ou malades, ontété contraints d’assister à l’écrasement de leurs cabanes ou de leurs caravanes, contraints d’errer dans les agglomérations, soumis à l’insécurité sociale, ou contraints de retourner en Roumanie, où ils sont systématiquement maltraités. La situation de ces "étrangers communautaires" a déclenché une vague d’hostilité rarement observée. Si l’occupation des terrains est "illicite", la maltraitance des personnes est, elle, illégale au sens des engagements internationaux de la France, placée récemment pour ces faits sous la double surveillance du Comité des Droits de l’Homme de l’ONU et le la Commission de l’Union européenne. Avec les associations nationales RomEurope et Comité pour les Droits des Enfants Roms à l’Éducation, nous demandons que les engagements pris soient immédiatement respectés".

Cette politique de rejet et d’expulsion n’a que trop duré. Les défaites de la droite aux élections présidentielles, sénatoriales puis législatives rendent possibles d’autres choix. Nous, militants aux côtés des Sans-papiers et demandeurs d’asile depuis de longues années entendons encore le faire savoir et le revendiquer.

Toutes et tous doivent rester ici, avec nous. C’est ici qu’ils ont choisi de vivre, c’est ici qu’ils travaillent, que leurs enfants vont à l’école, au collège et au lycée. C’est ici que d’autres ont choisi d’effectuer leurs études supérieures. C’est ici qu’ils tentent de se reconstruire une existence sereine.

Nous demandons donc :

· La régularisation de tous les Sans-Papiers

· Un logement pour tous : Un toit c’est un droit

· Un véritable droit d’asile

· La liberté de circulation et d’installation

· L’arrêt des poursuites contre les militantEs et la fin du
délit de solidarité

Voir en ligne : Sur le site de RESF63

MANIFESTATION

Samedi 13 octobre 2012

14H30 Place de la Victoire

CLERMONT-FERRAND