La FSU Auvergne avec ses syndicats SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP, SNASUB, SNICS, SNUASFP, SNUPDEN, SNUIPP et UNATOS appelle à la grève et à la manifestation le 31 janvier, les modalités pour vous inscrire sont sur le site du SNES à http://www.clermont.snes.edu/spip.php?article933

Texte "actions dans l’éducation" voté au CDFN des 24 et 25 janvier.

Les orientations en matière d’éducation, notamment depuis 5 ans, mettent à mal le système éducatif Français. Elles accentuent la destruction de tout ce qui permettait de faire face à la crise scolaire et sociale et de lutter contre l’échec scolaire. Les suppressions massives de postes, progressivement minent les écoles, collèges et lycées en gonflant les effectifs des classes, en affaiblissant le potentiel de remplacement, en multipliant les affectations sur 2 voire 3 établissements. Elles s’accélèrent aussi dans l’enseignement agricole. Elles aboutissent à une multiplication d’heures supplémentaires qui plus est défiscalisées, un choix obstiné et sans pertinence économique, cette multiplication assumée par ce ministère ne pouvant que nuire à la qualité de l’enseignement dispensé.

Lors de ses vœux, le Président de la République a jugé que de l’enseignement supérieur et la LRU, aux performances des élèves à l’école primaire, à l’accompagnement éducatif, aux internats d’excellence, à la réforme de la voie professionnelle…il n’y avait aucune remise en cause à faire. Il veut maintenant aller plus loin en s’attaquant au collège pour le dénaturer et le mettre en cause comme lieu de scolarité commune à tous les jeunes, en réinstaurant un palier d’orientation en fin de 5e et en instaurant l’apprentissage en dernière année de bac pro et en CAP. Alors même que les systèmes éducatifs qui réussissent sont ceux qui proposent des parcours communs les plus longs… Le tout avec l’objectif prioritaire de redéfinir le métier d’enseignant passant entre autres par un projet d’évaluation qui en change le sens profond et par l’alourdissement des charges de travail. Pour les mêmes raisons, la FSU demande l’abrogation des modalités d’évaluations d’avancement mises en œuvre dans la FPE depuis 2006.

La FSU dénonce le socle commun mis en place par la loi Fillon. Aujourd’hui, dans certains départements se mettent en place des dispositifs nommés « école du socle » dans une opacité volontaire.

La FSU qui revendique de meilleures transitions à tous les niveaux (GS/CP ; CM2/6ème ; 3ème/seconde ; lycée/enseignement supérieur) rappelle son opposition à toute dérèglementation des statuts, des services et des missions des personnels. Elle rappelle son attachement à l’organisation scolaire actuelle (Ecole-collège-lycée) contre le modèle d’une école du socle qui fusionnerait l’école et le collège et continuera le travail de réflexion pour la démocratisation du système éducatif.

La FSU fait de la lutte contre l’échec scolaire une priorité. Cela passe notamment par une possibilité de travailler autrement en classe (travail en petits groupes, travail en interdisciplinarité, temps de concertation, travail en équipe…) et par une politique ambitieuse dans les quartiers déshérités.

La FSU demande l’abandon des dispositifs ECLAIR et la refondation de l’éducation prioritaire. Les modalités d’affectation prévues dans les établissements ECLAIR préfigurent la mise en place d’un second degré atomisé en « petites entreprises d’éducation » sous l’autorité managériale des chefs d’établissements ayant pouvoir de recrutement et d’évaluation. Le projet d’évaluation des enseignants en faisant du chef d’établissement ou du supérieur hiérarchique, l’évaluateur des enseignants et en changeant l’objet de l’évaluation transforme radicalement le métier d’enseignant et vise à aligner des carrières par le bas et remettre en cause les modalités d’avancement désormais permises par le seul supérieur hiérarchique.

Frappés par l’austérité, l’enseignement supérieur et la recherche sont le terrain de coupes claires engageant l’avenir du service public et du pays. Gel et suppressions d’emplois en nombre, suppressions de large volume horaires dans les offres de formation, menace de désertification de champ entier de la connaissance, notamment en shs…, conséquences réelles de la loi LRU de ces décrets d’application et d’une recomposition à la hussarde accélérée par les processus d’excellence .

Cette situation impose de rompre radicalement avec les dérives managériales de l’entreprise transposées au service public d’ESR avec autonomie financière d’établissement comme moyen de gérer la pénurie avec le pouvoir exorbitant des chefs d’établissement notamment sur le recrutement et les carrières des enseignants du sup, avec la précarité…

La FSU refuse de participer à ces négociations et demande le retrait de ce projet.

Concernant la formation, la FSU dénonce la proposition de J. Grosperrin qui vise entre autre à laisser la possibilité de formation à d’autres instituts que les IUFM, porte ouverte vers les officines privées. Elle s’adresse aux parlementaires pour qu’ils ne votent pas cette proposition et donnera des outils aux sections départementales et aux collègues pour intervenir auprès de ceux-ci.

Les personnels des LP, SEP, SEGPA et EREA qui assurent l’enseignement professionnel initial, sous statut scolaire, au sein du ministère de l’Éducation nationale et de l’Agriculture revendiquent l’égale dignité de cette voie professionnelle, pour leurs élèves et pour eux-mêmes, avec les deux autres voies du lycée, générale et technologique. Or de façon continue, le gouvernement assure la promotion de l’apprentissage. Cette politique est accompagnée par les régions. La FSU dénonce cette politique et appelle à signer l’appel pour l’enseignement professionnel public.

La « transformation » des GRETA en Groupements d’Intérêt Publics risque de mettre à mal la mission de Formation professionnelle continue des adultes dans l’Education nationale et de contribuer au développement de la précarité des personnels. La FSU s’associe à la journée d’action intersyndicale du 9 février afin d’imposer un service public de la formation continue des adultes respectueuse de ses principes fondateurs et pour le développement de l’éducation permanente et de la promotion sociale.

La FSU conteste le projet de régionalisation d’un service public d’orientation et dénonce la fermeture des centres d’information et d’orientation.

La FSU dénonce également la nouvelle vague de regroupements d’agences comptables et les mutualisations d’établissements notamment par la transformation des cités scolaires en lycées polyvalents.

Si les suppressions de postes devaient être maintenues à la rentrée 2012, la qualité de vie et d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des personnels seraient encore dégradées : effectifs par classe, remplacements, moyens RASED, scolarisation des moins de trois ans, formation professionnelle….rendant la lutte contre l’échec scolaire et pour la réussite de tous les élèves de plus en plus difficile à mener. La FSU demande que soient suspendues les suppressions de postes prévues et que soit engagée une autre politique éducative, notamment que soient retirés les textes transformant l’évaluation et abrogé ceux concernant la nouvelle gouvernance de l’Education nationale. Elle rappelle son exigence d’un plan de titularisation de tous les non titulaires.

C’est pourquoi elle appelle les personnels à :

"-" participer aux initiatives qui doivent être développées dans les semaines à venir dans l’Education et dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche,

"-" assurer la réussite des « 101 grèves et manifestations départementales » à l’appel du SNUipp notamment pour dénoncer les conséquences de la carte scolaire
"-" assurer la réussite de la grève et manifestation nationale du 31 janvier à l’appel des SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP, SNASUB, SNICS, SNUASFP, SNUPDEN et du SNUIPP partout où c’est décidé, et d’autres organisations pour obtenir le retrait du projet d’évaluation notamment des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation et à s’opposer aux dégradations des conditions de travail et d’étude, à la précarisation de l’emploi, à l’absence de revalorisation et demande l’arrêt des suppressions de postes.

La FSU appelle à intensifier les mobilisations pour le Service Public d’Education dans les semaines à venir, le plus unitairement possible et à faire du 31 janvier un temps fort national des actions de ce premier trimestre.

La FSU proposera des suites à l’action à ses partenaires avec des formes à définir permettant d’associer les personnels, les parents et tous les usagers.