Le 3 février, toutes et tous, répondons à l’appel national à la grève pour une véritable refondation de l’Ecole, rendez-vous à 10h, Place Delille pour une manifestation en direction du rectorat.

Même si l’école ne peut pas tout dans une société inégalitaire et fracturée, les évènements tragiques des 7 et 9 janvier ont renforcé la nécessité pour elle de faire vivre au quotidien les valeurs de laïcité, de tolérance, et de respect. L’égalité de droit et de traitement des élèves devrait être une réalité et non un discours, la mixité sociale dans les écoles et les établissements doit être renforcée, en particulier grâce à une carte scolaire refondée. Pour cela, le gouvernement doit confirmer la priorité à l’Éducation. L’école avec ses enseignant-es et l’ensemble des personnels constitue un rempart incontournable contre la relégation des plus fragilisé-es et la montée de tous les obscurantismes. Plus que jamais notre pays a besoin de son école et doit lui donner les moyens de lutter efficacement contre l’échec scolaire qui touche en premier lieu les enfants issu-es des milieux populaires.

Les organisations FSU, CGT Educ’action demandent un investissement massif dans l’Éducation, ainsi que le développement de l’ensemble des Services Publics, notamment dans les territoires concentrant des populations en grande difficulté sociale, territoires à la fois urbains mais aussi ruraux .

Concernant le Service Public d’Éducation, cela veut dire :

"-" l’élargissement du périmètre de l’éducation prioritaire aux écoles et collèges dont les caractéristiques le nécessitent et sans en exclure les lycées,

"-" la reconsidération des TAP dans le primaire mettant trop souvent les élèves devant du personnel non formé sous l’unique responsabilité des mairies, donc sans contrôle de l’Éducation Nationale,

"-" des recrutements permettant notamment la baisse généralisée des effectifs des classes, le travail en groupes allégés, le suivi individuel des élèves en grande difficulté etc,

"-" des dotations d’horaires globalisés permettant de détacher des heures pour le travail en équipe, pour le suivi personnalisé des élèves le nécessitant,

"-" des contenus de programmes qui fassent sens à tous les niveaux, par exemple que les élèves de Terminale en LP bénéficient enfin de l’enseignement de philosophie. Pour ce faire, il est nécessaire de desserrer le calendrier d’élaboration de ces nouveaux programmes,

"-" des équipes pluri professionnelles (vie scolaire, CO-Psy, AS, infirmières,…) complètes.

Alors que leurs conditions de travail se détériorent, les personnels ont besoin d’être reconnus dans leurs missions. Pour la FSU, la CGT Educ’action, cela passe par :

"-" la revalorisation des métiers : rattrapage des pertes de salaires, mesures sur les carrières

"-" le retour à une véritable formation professionnelle, initiale et continue

"-" la fin des contrats précaires et un plan de titularisation de tous les contractuels

C’est pour mettre en avant ces revendications cruciales au rétablissement d’un bon fonctionnement du système scolaire et exiger du gouvernement leur mise en place rapide que la FSU, la CGT Educ’action, appellent tous les personnels à se mettre en grève le mardi 3 février.