Le quinquennat qui se termine aura constitué une aggravation de la stigmatisation des étrangers vivant en France et particulièrement des demandeurs d’asile et Sans-Papiers. Avec 33 000 expulsions pour l’année 2011, ce gouvernement et Claude Guéant le Ministre de l’Intérieur détiennent un bien triste record.

Durant ces cinq années, les droits des étrangers en France et en Europe n’auront cessé de se réduire. Le Droit d’Asile devient une exception et l’expulsion la règle : 90 expulsions par jour pour des gens qui ne sont pas dangereux mais sans cesse en danger.

Cette politique qui prétend donner l’exemple à l’Europe forteresse est contraire aux engagements internationaux de la France. Elle est contraire aux Droits de l’Homme, elle n’hésite plus à renvoyer des hommes, des femmes et des enfants y compris vers des pays en guerre.

Cette politique industrielle de l’expulsion s’appuie sur les contrôles au faciès et sur les petits aménagements des préfectures avec la procédure. Même les Juges des Libertés et de la Détention ne peuvent plus garantir le respect des droits. Cela ne suffit pas, le candidat Sarkozy propose de les supprimer… par référendum.

A Clermont-Ferrand, la solidarité militante empêche des sans-papiers et demandeurs d’asile de se retrouver à la rue quand l’Etat ne remplit même plus ses maigres devoirs à leur égard. Cette même solidarité leur permet de se rendre à Paris à l’OFPRA ou à la CNDA* . La solidarité est là encore quand le gouvernement décide de rendre payante (30€ le droit d’accès) l’Aide Médicale d’État sans se soucier des conséquences sanitaires. Ce sont aussi les collectivités locales qui manifestent leur engagement quand la Préfecture décide arbitrairement de jeter des gens à la rue.

Il faut changer de politique et nous voulons la régularisation immédiate de toutes celles et ceux que nous aidons actuellement. Toutes et tous ils doivent rester ici, avec nous. C’est là qu’ils ont choisi de vivre c’est là que leurs enfants vont à l’école, au collège, au lycée. C’est là que d’autres ont choisi d’effectuer leurs études supérieures. C’est là que d’autres ont choisi de se reconstruire une existence sereine.

Changer de politique c’est arrêter les expulsions !

Changer de politique c’est fermer les Centres de Rétention Administrative !

Changer de politique c’est régulariser tous les sans-papiers !