À l’appel de l’UNEF Auvergne, les organisations syndicales progressistes du département CGT, Solidaires et FSU ont signé un communiqué commun.

« Durant le week-end dernier, 26 et 27 Novembre 2016, des graffitis relatant des propos fascistes ont été fait sur les murs de l’Université Blaise Pascal en centre-ville, sur deux sites, Gergovia Lettres et Carnot. Ces tags pour certains signé du sigle PNF faisant allusion au Parti Nationaliste Français, reprenant des propos islamophobes (« l’islam hors de chez nous »…), ou faisant l’apologie du fascisme (« just be fascist »…). Ils sont pour nous, organisations du mouvement social et du camp progressiste, une grave atteinte à l’idée que nous nous faisons de notre société égalitaire et fraternelle.

Permettre ces paroles sur les murs de nos villes, n’est pas acceptable, le fascisme tue au quotidien dans le monde entier. Il faut combattre ces groupuscules d’extrême-droite, prônant le fascisme comme horizon de notre société. Le fascisme ne salira ni nos murs, ni la mémoire des 500 étudiante-s raflé-e-s sur la faculté de Carnot, le 25 Novembre 1943, l’Université restera un lieu d’émancipation, celle-là même qui avait caché ces étudiant-e-s contre le régime nazi.

Nous, organisations syndicales du camp des progressistes, dans notre perspective de transformation sociale, nous nous opposons à ces abjectes paroles, et tenons à rappeler aux pouvoirs publics, qu’ils ont pour devoir d’interdire tout propos haineux ou faisant l’apologie du fascisme dans nos vies.

L’appel à la haine, contre une population, en l’occurrence sur critères religieux, est punie par la loi.

Nous demandons donc à l’Université de déposer plainte pour incitation à la haine. De plus, nous demandons la dissolution du Parti Nationaliste Français, que nous estimons être une menace pour notre démocratie.

Nous rappelons que nous continuerons de nous ériger comme barrage face au fascisme dans les universités et dans notre société. Et tant qu’il y aura des attaques réactionnaires, nous organiserons la riposte progressiste. »