Le maintien du blocus criminel qui, depuis plus de 5 ans, prend en otage la population de Gaza avec la complicité de la communauté internationale, ne peut que provoquer des réactions violentes. Ce fut de nouveau le cas samedi avec l’attaque d’un véhicule militaire israélien participant au blocus, entraînant aussitôt des frappes meurtrières contre des civils palestiniens.
Les dirigeants israéliens, assurés d’une totale impunité, les mêmes qui menacent de renverser, voire de liquider le président Mahmoud Abbas en cas d’accession de la Palestine à l’ONU, viennent de franchir un pas de plus dans la provocation en assassinant un responsable du Hamas et en multipliant les raids, escomptant une riposte qui faciliterait de leur part une nouvelle opération « Plomb durci » contre la population de Gaza.
Pour Netanyahou c’est une manière cynique de faire sa campagne électorale, comme en 2008, et de tenter de torpiller la candidature palestinienne à l’ONU.
Les dirigeants politiques français et européens ont une lourde responsabilité dans ce conflit. Ils doivent cesser d’être complices des violations récurrentes du droit international par Israël ; ainsi François Hollande qui, à peine élu à la présidence de la République renvoie les Palestiniens à d’impossibles « négociations bilatérales » avec l’occupant israélien, renie l’engagement n° 59 de sa campagne électorale de soutenir la demande de reconnaissance de l’Etat palestinien par l’ONU… et reçoit Netanyahu en grande pompe à Paris… et à Toulouse, comme si ce dernier était aussi le premier ministre des citoyens français de confession juive ! Ainsi l’Union Européenne qui, en juillet dernier a relevé le niveau de ses accords d’association avec Israël, puis en octobre a approuvé l’ACAA, permettant au lobby pharmaceutique qui exploite une main d’œuvre à bas coût dans les colonies israéliennes d’inonder, sans aucune contrainte, le marché européen de médicaments génériques.
Nous demandons au gouvernement français de s’élever contre cette fuite en avant et de prendre les moyens d’obtenir la levée du blocus de Gaza qu’il affirme condamner. Les moyens de sanctions contre Israël existent et sont connus, à commencer par la suspension des Accords UE-Israël, conformément à leur article 2. Face aux agissements criminels des dirigeants israéliens, le gouvernement français doit faire clairement le choix du droit contre la force, et soutenir la reconnaissance de l’ État palestinien par l’ONU.
Contre le crime, pour une paix juste et durable fondée sur le droit,
nous vous appelons à un rassemblement de protestation,
le 19 novembre 2012 à 18H, devant la préfecture de Clermont-Ferrand