Depuis le 5 décembre, les personnels de l’Éducation Nationale sont engagés, avec tous les salariés de ce pays, dans la grève pour le retrait du projet gouvernemental de réforme des retraites. Dans le même temps, les enseignants avec les lycéens et et les parents se mobilisent contre la mise en œuvre des E3C et contre les DHG en baisse dans les établissements.

A aucun moment, le gouvernement ou le ministre n’a répondu aux revendications des personnels. A ne pas entendre la colère légitime des salariés, le gouvernement porte l’entière responsabilité de la situation. C’est cette obstination qui a conduit nos organisations syndicales à s’opposer à la mise en œuvre des E3C.

Pour toutes réponses, les responsables départementaux du Puy-de-Dôme de la FSU, de la FNEC FP FO, de la CGT et de SUD sont menacés de procédures disciplinaires au titre de leur activité syndicale. D’autres responsables sont menacés de procédures pénales.

La FSU et la FNEC FP FO ne peuvent accepter que le droit de manifester et de faire grève devienne un délit. Nous ne pouvons accepter que le fait de revendiquer devienne une faute professionnelle.

Lors du CTA du 30 janvier, vous avez indiqué que les délégués syndicaux ne pouvaient entrer dans les établissements que sur autorisation du principal ou du proviseur.Nos organisations syndicales ne sauraient accepter cette nouvelle entorse au droit syndical. Les délégués des organisations syndicales n’ont pas besoin d’autorisation pour entrer dans un établissement, mais seulement de se présenter.

Monsieur le Recteur, nos organisations syndicales réitèrent  leur demande solennelle que cessent les poursuites et les menaces à l’encontre de nos responsables syndicaux. Cela signifie que les courriers adressés aux différents responsables doivent être retirés ainsi que toutes les plaintes déposées.

Nous avons déposé l’avis suivant, voté par FO et la FSU, l’UNSA n’a pas pris part au vote!!! :

« Des responsables syndicaux du Puy-de-Dôme de la FSU, de la FNEC FP FO, de SUD et de la CGT sont menacés de procédures disciplinaires au titre de leur activité syndicale. Le CHSCT-A indique que le fait de revendiquer ne saurait être considéré comme « une faute grave passible d’une sanction disciplinaire » comme indiqué dans vos courriers datés du 23 janvier 2020.

Le CHSCT-A exige que les courriers adressés aux différents responsables syndicaux soient immédiatement retirés »

Le recteur a répondu qu’il ne retirerait pas ses courriers de menaces de sanctions disciplinaires. Il a aussi précisé qu’il attendait les résultats des procédures judiciaires…

Nous voilà rassuré!! On lâche rien et soutenons massivement les responsables  du Snes/Fsu Clermont convoqués le mardi 11 février à 9h au commissariat, avenue de la république.

NON à la CRIMINALISATION de l’ACTION SYNDICALE!