Le RéSEL (Réseau Stop aux Expulsions de logement) a été lancé en juin 2009 à l’appel de trois associations de logements : la Confédération nationale du logement (CNL), la Confédération syndicale des familles (CSF) et Droit au logement (DAL).

Depuis, d’autres associations et des syndicats ont rejoint le réseau, dont la FSU.

L’objectif du RéSEL est de rompre l’isolement des personnes menacées d’expulsion et de créer autour d’elles un réseau de solidarité dans le but d’obtenir l’abandon de la procédure d’expulsion ou le relogement.

C’est la deuxième année que le RéSel appelle à une manifestation, avec d’autres organisations, au moment où prend fin la trêve hivernale. L’appel est lancé à nouveau pour obtenir des préfets un moratoire sur les expulsions et l’application de la loi de réquisition.

Car depuis un an les choses se sont aggravées pour des milliers de gens.

Car les mois à venir s’annoncent encore plus dramatiques en raison de l’application insuffisante voire inexistante de la loi DALO et de l’application de la loi LOPPSI 2.

Ici, en Auvergne,on ne peut se satisfaire de l’application de la loi DALO, application qui d’ailleurs mélange scandaleusement logement et hébergement. En 2009, sur 363 dossiers déposés, 182 ont eu un avis favorable, 158 ont fait l’objet d’une offre de relogement ou d’hébergement et seulement 115 dossiers ont finalement abouti à un relogement ou un hébergement.

La loi LOPPSI 2, loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure permettra au préfet d’envoyer à la rue des personnes en situation d’extrême précarité, car logeant dans des structures dites insalubres (bidonvilles, tentes) alors que la loi DALO ne répond déjà pas à la demande.

La loi LOPPSI2 enverra aussi à la rue des personnes ayant choisi de vivre dans des habitations dites « hors normes » (yourtes, caravanes, maisons sans permis…) qui existent aussi en Auvergne. Comme si le

« hors norme » était une délinquance et mettait à mal la sécurité.

La confusion organisée entre hébergement et logement précarise encore plus les personnes en situation d’urgence, de détresse et de demande d’un toit, comme les demandeurs d’asile, les sans-papiers… Le guichet unique, le 115, explose.

Nous devons tous nous mobiliser car un toit c’est un droit ! et nous pouvons tous être concernés un jour.

RASSEMBLEMENT SAMEDI 12 MARS 2011 à partir de 15h, Place de Jaude.

Un toit, c’est un droit ! Non aux expulsions !

Pour nous contacter et nous aider en cas d’alerte expulsion :

Écrire à DAL 63, 77 bis avenue Edouard Michelin 63000 CLERMONT-FERRAND ou à CNL 63, 13 rue des quatre passeports 63000 CLERMONT-FERRAND ou

Envoyer un courriel à : dal63@free.fr ou cnl63@cegetel.net