La manifestation partira à 10h30 de la place du 1er Mai en empruntant le parcours :
1er mai, avenue de la République, rue des Jacobins, place Delille, avenue Trudaine, cours Sablon, avenue Mitterrand, avenue Vercingétorix (Arrêt et prise de parole unitaire devant le rectorat par l’intersyndicale éducation pour l’abrogation de la réforme des collèges) puis boulevard Léon Malfreyt, rue Georges Clémenceau, boulevard Desaix et arrêt sur la place de Jaude.
Prise de parole de la FSU du 17 mai :
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"Si nous sommes encore aujourd’hui dans la rue, c’est bien parce que le gouvernement par le 49,3 espère bâillonner notre opposition à la loi travail mais que nenni, nous sommes encore là et le serons longtemps encore s’il le faut.
Si une grande partie de la population : 70% aux dires des sondages, désapprouve le contenu de cette loi travail, c’est bien parce qu’une grande majorité d’entre nous a compris, qu’elle porte en elle d’insoutenables régressions sociales et parce que dans cette vision du monde du travail, le travailleur avant d’être « humain » est avant tout un outil de production adaptable, modulable, jetable !
C’est qu’il faut être concurrentiel et s’adapter au marché, braves gens !
Dans cette concurrence effrénée, le modèle social français est une entrave à la bonne marche des affaires.
Jugé comme inadapté, rétrograde, archaïque à l’image de ceux qui le défendent, il ne répondrait plus aux exigences du monde économique.
Sans le dire, tout en le faisant, Hollande, Valls, Macron et ElKohmry s’alignent sur les revendications de la droite et du Medef, de la CFDT, de l’UNSA qui malgré leurs gesticulations de façade se frottent les mains.
De grignotages en grignotages, notre société construite sur les acquis du front populaire et sur les bases du Conseil National de la Résistance au lendemain de la guerre, se délite au point que fracture sociale s’accentue entre la grande pauvreté et la pauvreté, la pauvreté et la classe dite moyenne, la classe moyenne et l’élite.
Au regard d’un tel tableau, parler de cohésion sociale est une gageure !
Cette question de la réforme du code du travail porte en elle d’autres questionnements : elle engage la réflexion sur l’inéluctabilité du type de société qu’on prétend nous imposer : pas d’avenir sans concurrence, pas d’avenir sans flexibilité, pas d’avenir sans sacrifice de droits sociaux ?
Enfin pas d’avenir pour « les petites mains » parce que pour d’autres l’avenir est plus radieux :
Carlos Tavares le PDG de PSA qui a pris la direction du groupe, soi-disant en faillite, a doublé son salaire en le faisant passer à 5,24 millions d’euros… ceci pour récompenser 17 000 suppressions d’emplois en 3 ans, le gel des salaires, la suppression des primes ! Mais alors que le groupe a plus de 3,8 milliards d’euros de trésorerie et que les actionnaires (dont l’état) vont toucher en dividendes 25% des bénéfices, les salariés auront droit, en moyenne, à une augmentation de 8 euros mensuels !!!!
On pourrait parler aussi de Carlos Goshn , patron de Renault : plus de 7 millions d’euros de salaire en 2015 !
Dans un autre registre Xavier Bertrand qui s’augmente de 4000 euros bruts par mois pour compenser ses pertes de revenus dues à ses démissions et s’assurer ainsi un train de vie à 8000 euros par mois : petit joueur !!!!
Désolé de vous dire, que la réflexion sur une autre répartition des richesses n’est pas à l’ordre du Jour !
Chers camarades, la FSU combat et continuera de combattre cette loi travail en accompagnant les mouvements en cours, en développant les actions sur tous les fronts, en travaillant des propositions susceptibles de rassembler et de redonner confiance dans la possible émergence d’une société plus solidaire.
Nous vous le disons encore aujourd’hui, les fonctionnaires sont déjà victimes de l’inversion de la hiérarchie des normes.
Les mesures de décentralisation successives et les réformes territoriales en sont un exemple, elles permettent, au président de région Auvergne-Rhône-Alpes d’annoncer une suppression de 10% des effectifs de la fonction publique territoriale du conseil régional dans un délai de 3 ans par le non remplacement des départs en retraite ou par redéploiement avec les mesures de mobilités géographiques ou fonctionnelles forcées.
La réforme des collèges imposée contre la volonté de plus de 80% des collègues en est une autre forme, par l’autonomie accrue des chefs d’établissements sur les horaires disciplinaires par exemple. Le 19 mai, cela fera un an que nous combattons cette réforme et nous serons encore camarades du privé à vos côtés pour réclamer l’abrogation de la loi travail et l’abrogation de la réforme des collèges.
La France est un pays riche, qui n’a jamais été aussi riche. Dans ce contexte il est inacceptable d’avoir 12 millions de pauvres. Il est inacceptable de ne pas vivre décemment de son travail. Il est inacceptable de ne pas proposer à notre jeunesse un avenir plus radieux.
Chers camarades, la FSU a une toute autre vision de la société que celle qu’on nous prépare : une vision émancipatrice garante du devenir de chacun, au service de chacun, dans une société plus égalitaire.
La FSU sera toujours aux côtés des jeunes et moins jeunes, salariés du public et du privé, sans emploi, retraité(e)s pour soutenir et mener toutes les luttes d’intérêt général.
Le déclenchement de la procédure du 49-3, véritable putch antidémocratique, signe une fois de plus l’échec de ce gouvernement.
Si Manuel Valls croit siffler la fin de récréation en usant de cette ultime procédure constitutionnelle : il se trompe.
Comme depuis des mois, tous les progressistes de ce pays vont poursuivre la lutte jusqu’au retrait de cette loi : la messe est loin d’être dite ! si je peux me permettre…"