En dépit de quelques inflexions arrachées par la puissance des mobilisations de cet hiver, gouvernement et patronat persistent dans le maintien de leurs orientations, de leurs « contre-réformes », et de leur dogmatisme idéologique. Le gouvernement refuse l’ouverture de négociations véritables et choisit de multiplier les provocations comme sur la question du statut des enseignants-chercheurs.
Refusant par exemple d’augmenter le SMIC, les salaires en général, les retraites et les minima sociaux, de renoncer aux suppressions d’emplois publics, maintenant les dispositifs favorisant les Heures Supplémentaires, ils continuent à faire le choix de favoriser les revenus du capital contre ceux du travail, de favoriser les actionnaires et les patrons et non leurs salariés, de priver l’Etat de moyens pour satisfaire les besoins sociaux.
Or l’actualité montre combien cette politique est de plus en plus insupportable et les luttes unitaires puissantes et résolues se multiplient, dans les Départements et Collectivités d’Outre Mer, à EDF-GDF, dans la recherche et l’Enseignement Supérieur, à l’hôpital après celles dans les enseignements scolaires, le Pôle Emploi, la Justice…
Ces mouvements obligent le gouvernement à des reculs parfois partiels, parfois importants : ils sont un point d’appui pour faire croître les mobilisations d’ensemble.
La FSU 63 estime qu’il nous appartient de mettre l’accent sur une revendication prioritaire et pour nous ce ne peut être que l’annulation de toutes les suppressions d’emplois dans la fonction publique et l’interdiction de tout licenciement dans le privé en 2009.
La FSU entend poursuivre un mouvement social unitaire de haut niveau et dans la durée, capable de gagner. C’est pourquoi elle considère que cette mobilisation doit avoir des suites unitaires rapides. Dans le secteur de l’éducation avec ses partenaires du « collectif du 19 octobre » elle va lancer une initiative « festival du droit à l’éducation » entre le 11 et le 19 mai.
Elle proposera à l’intersyndicale interprofessionnelle nationale qui se réunira lundi 4 mai d’appeler à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles avant la fin du mois de mai, peut-être le 19.
Il faut que ce patronat arrogant, ce gouvernement autiste, ce Président qui se conduit comme un monarque nous entendent et changent de cap. S’ils ne le font pas nous reviendrons encore et encore obstinément (comme diraient nos camarades de l’université habitués à la « ronde des obstinés ») jusqu’à la victoire !