L’installation de ce CDEN intervient au lendemain d’une journée exceptionnelle de mobilisation des fonctionnaires, en particulier des personnels de l’E.N., lesquels ont exprimé une nouvelle fois avec force et détermination leur refus des mesures budgétaires annoncées pour la rentrée 2007 ainsi que leur volonté de voir appliquer une autre politique en matière d’Education .

Comme ils l’avaient fait quelques mois plus tôt lors de la journée d’action du 28/09/06, ils ont d’abord signifié leur profond désaccord à l’égard de la décision gouvernementale de supprimer plus de 7000 emplois dans notre Ministère ( sur un total de 15 000 disparitions de postes de fonctionnaires) mesure qui va se traduire par la suppression de 5500 postes dans le 2ème degré et la création de seulement 459 emplois nouveaux dans le 1er degré pour une hausse d’effectifs de 24 000 élèves supplémentaires.

Outre leur indignation devant le refus du Ministre de l’Education Nationale d’ouvrir des négociations sur le dossier salarial, ils ont ensuite exprimé leur exaspération d’une politique éducative profondément marquée par l’autoritarisme et le mépris et qui se traduit par des mesures sans cesse plus répressives et rétrogrades les unes que les autres :


expérimentation des EPEP (avec mise en place d’un nouveau statut de directeur)


diminution de l’accueil des 2 ans


mise en œuvre sans moyens supplémentaires de la loi sur le handicap


modification des obligations statutaires des enseignants du 2 ème degré


sanction des directeurs d’école en grève administrative…

La FSU, 1ère organisation de la Fonction Publique d’Etat, soutient ces personnels dans leurs légitimes revendications et s’engage à contribuer, en particulier au sein de cette instance à construire des alternatives aux politiques aujourd’hui mises en œuvre dans le but d’augmenter le niveau général de formation et de qualification de tous les jeunes.

A cette fin, elle propose 10 engagements pour une vraie priorité au Service Public d’Education dont la mise en application passe par une forte augmentation de la part du PIB consacré à l’Education et à la Recherche, un plan pluriannuel de recrutement de personnels statutaires pour répondre aux besoins et une politique nationale de péréquations assurée par l’Etat pour compenser les inégalités territoriales :


un service public laïque d’éducation transformé qui garantit la réussite de tous les jeunes,


une véritable culture commune pour tous, la prévention et les réponses aux difficultés scolaires de la maternelle à l’université ;


une scolarité obligatoire portée à 18 ans et permettant aux familles de scolariser leurs enfants dès 2 ans ; la garantie d’une véritable mixité sociale ; une relance ambitieuse des ZEP ;


la gratuité, le développement de l’aide sociale, des bourses et d’allocations d’études ;


le développement pour tous des formations initiales sous statut scolaire dans les lycées professionnels, technologiques et généraux ce qui s’oppose à l’apprentissage ; sa survalorisation, son expansion ; aux formations alternées privées payantes ;


le développement harmonieux d’enseignements supérieurs, fortement articulés avec la recherche, sur tout le territoire et une amélioration du taux d’encadrement des 1ers cycles universitaires ;


une urgente priorité de la recherche et une augmentation de son financement ;


un Service public en charge de la Formation tout au long de la vie ;


le maintien et le développement de services publics et de structures laïques agréées assurant l’accompagnement à la scolarité et l’accès du plus grand nombre à l’éducation populaire, à la culture, aux sports.

C’est autour de ces axes que la FSU interviendra dans le débat public, notamment dans cette instance, et mènera l’action.