CTPA du 16 juillet 2008
Déclaration FSU
La FSU avait sollicité la tenue de ce CTPA avant l’affectation des TZR.
La préparation de cette rentrée 2008 sur la base du « travailler plus pour gagner plus » se traduit par un important quota d’heures supplémentaires à distribuer, pour ne pas dire à caser. Il y a même surenchère pour en prendre plus … c’est une question très libérale de marché !
S’ajoute des difficultés récurrentes à appréhender la réalité et la hauteur des besoins.
- Les différents services de la carte scolaire ont les plus grandes difficultés à maîtriser et à stabiliser les éléments de rentrée les obligeant à une gestion et des modifications perpétuelles !
- Les BMP ont donc été modifiés très tardivement et les informations des collègues, des chefs d’établissement et de l’administration à quelques heures d’intervalle ne correspondent plus ! Sans parler ensuite des difficultés qui en résultent pour confectionner les emplois du temps.
Le cadre d’une enveloppe budgétaire trop exiguë, démontre, s’il en était encore besoin, que les moyens attribués à notre académie comme partout ailleurs, ne répondent pas aux besoins du système éducatif public français.
Le rectorat a certes un plafond d’emploi. Mais se fixer comme objectif de respecter ce plafond d’emploi construit une réalité de conditions de travail pour les personnels des plus violentes.
- Le développement des emplois "éclatés" se confirme, avec de nombreux compléments de service et des BMP parfois à la place de postes définitifs, avec des services sur 2 voir 3 établissements
- L’importance des BMP (en nombre et en heures) fait que dès aujourd’hui certaines ZR seront dans l’incapacité d’assurer les remplacements à la rentrée.
- des compléments de service pour 3 établissements avec une HSA sur le complément de service
- Désormais vous précarisez un poste initialement prévu sans complément de service en introduisant une imposition d’HSA. On se retrouve devant l’aberration suivante : des collègues vont effectuez un complément de service dans un autre établissement alors que l’équipe refuse les HSA.
Peut-on encore parler d’une quelconque cohérence pédagogique lorsque la seule logique financière qui prévaut consiste à fractionner les heures pour pouvoir manipuler ces heures et les imposer.
Cette politique de destruction de l’emploi public à l’EN devient dès lors inacceptable au regard de la question de la réussite de tous les élèves.
Ce système de généralisation des HSA fragilise à court terme, c’est-à-dire dès la rentrée 2008, la qualité des enseignements due aux élèves.
Nous combattons et nous combattrons tous ces dysfonctionnements. Dont un fameux dommage collatéral : les étudiants qui viennent d’être recalés aux différents concours 2008 vont se voir proposer des emplois de contractuels ou de vacataires ! … pour couvrir des besoins.
Dans ce contexte, notre principale préoccupation reste à la fois :
- La qualité et la quantité de l’offre de formation, même si nous ne rejetons pas l’idée d’une mise à plat.
- le traitement de la question qualitative du remplacement pour assurer tous les enseignements dus les élèves de notre Académie.
- la protection des personnels dans leurs conditions d’exercice du métier (qui ne cessent de se dégrader).
Nous dénonçons qu’à travers cette attaque massive par les HSA (nous avons conscience qu’elle peut diviser les personnes étant donnée la dégradation du pouvoir d’achat et l’intérêt pécuniaire de ces HSA), c’est la détérioration du système éducatif qui est programmée par le gouvernement.
Et si nos grèves ne se voient pas on se demande pourquoi il y a tant de zèle à imposer un service minimum !