Monsieur le Préfet,

Cette réunion du CDEN est l’occasion pour nous d’esquisser un premier bilan de la rentrée, alors que les attaques contre les services publics, et celui d’éducation en particulier, se poursuivent. En effet, dans la Fonction Publique, la RGPP et les mesures de rigueur annoncées dans le cadre de la préparation du budget 2011 vont encore contribuer à réduire les services publics et à des suppressions massives d’emplois de fonctionnaires (100 000 pour les trois ans à venir).

Second degré :

A cette rentrée, les stagiaires sont les premiers à être victimes de la réforme de la formation des maîtres. Dans notre académie, les conditions de rentrée de ces personnels sont dramatiques : absence de tuteur, pressions des chefs d’établissement pour assurer un service complet malgré le protocole académique les déchargeant d’un mi-temps jusqu’à la Toussaint, pénurie de TZR pour assurer ce demi-service,…

La réforme du lycée est mise en place de façon très différente d’un établissement à l’autre, dans un contexte de pénurie de moyens.

Dans les collèges du département, alors que le nombre d’élèves est en hausse, la dotation horaire a-t-elle suivi ?

L’introduction de la LV2 en cinquième a rendu plus étriquée la dotation des établissements, tandis que la décision prise de globaliser une partie de celle-ci a conduit à des choix douloureux dans certains cas, conduisant par exemple à réduire les dédoublements en sciences expérimentales, voire à supprimer l’enseignement du latin.

Le nombre de dérogations accordées, sans commune mesure avec celui des années précédentes, conduit à déstabiliser certains établissements, et semble désavouer des Principaux qui avaient fait voter par leur Conseil d’Administration une structure devenue obsolète.

Des expérimentations sur les rythmes scolaires sont lancées sans avoir été votées par le CA qui a seulement été informé, ce qui nous semble en contradiction avec la loi Fillon en son article 34.



Enfin, le département du Puy de Dôme vient de voir la fermeture d’un deuxième collège en quelques années.


Certes, la situation d’Ardes sur Couze n’est pas la même que celle de Gelles, et la méthode employée pour la fermeture n’est pas la même. Certes, la sécurité des élèves et des personnels était en cause.

Mais, alors que le Conseil Général avait pris ses dispositions pour assurer les travaux, la décision de fermeture est tombée au creux de l’été.

Ne s’agit-il pas là d’une sorte de décentralisation à rebours, qui conduit à un remodelage de la carte des collèges départementaux imposée au département ?

La FSU demande qu’une réflexion sur le devenir des petits collèges ruraux soit menée dans le cadre plus général de l’aménagement du territoire. A ce propos, la FSU se réjouit de la création, au sein de l’assemblée départementale, d’une commission chargée d’élaborer le schéma départemental des collèges.

Dans le premier degré, à l’issue du CTP, des écoles ont des moyennes par classe de 28, 29 et même 30 élèves, des classes notamment en maternelle de 30 voire 32 élèves !

Peut-on prétendre que la sécurité matérielle et affective d’un enfant de 3 ans soit assurée dans ces conditions ?

C’est dès la première année de maternelle qu’il faut donner des moyens, partout, au Service Public d’Éducation, par une limitation à 25 élèves par classe et 20 en petite section pour la réussite de tous les élèves !

La destruction des RASED se poursuit, une partie des moyens de remplacement étant utilisée pour faire face au déficit de personnel (8 postes non pourvus !).

La FSU exige une dotation en postes nécessaire pour le département et un réexamen lors du prochain CDEN de la situation de plusieurs écoles.

La FSU prendra toute sa place dans le mouvement social pour la défense des services publics et des travailleurs de ce pays.