"Monsieur l’Inspecteur d’Académie, la FSU vous a rencontré hier soir ainsi que le secrétaire général de Mr le Recteur pour vous faire part de son exaspération face aux attaques dont sont victimes nos élèves, les personnels et l’Ecole Publique de notre académie.

Rien n’est ressorti de ces entrevues.

Vous êtes bien sûr esclave de la politique gouvernementale.

Les 13500 suppressions de postes décidées au budget 2009 entraînent des classes surchargées, des problèmes de remplacement et une baisse de l’offre éducative. Que va-t-il se passer pour notre département avec les 16000 suppressions de postes annoncées dans le projet 2010 ?

Nous constatons dans le Puy de Dôme que les effectifs sont en hausse pour la troisième année consécutive.

La FSU dénonce le nombre élevé d’HSA imposées qui conduit à une augmentation des compléments de service.

La FSU regrette que de trop nombreux collèges du département soient encore dépourvus de CPE. Nous demandons qu’il y ait au moins un CPE par établissement.

La FSU demande aussi qu’un nombre suffisant d’infirmières soit implanté dans les collèges du département, ainsi que des personnels administratifs en nombre suffisant.

La FSU est également vigilante sur les points suivants :

"-" l’assouplissement de la carte scolaire. Nous souhaitons un bilan chiffré détaillé des demandes de dérogation et de leur effet sur les effectifs des collèges.

"-" l’accompagnement éducatif a été mis en place dans tous les collèges :

Quels sont les moyens qui lui sont consacrés ? Sont-ils pérennes sur toute l’année ? Nous resterons vigilants envers toutes menaces d’externalisation pouvant peser sur certains enseignements, sur le respect du volontariat des enseignants et sur la « qualité » et la qualification des intervenants extérieurs. Nous sommes demandeurs d’un bilan complet sur la mise en place intervenue l’année dernière.

"-" quelles sont les suites de l’expérimentation de la validation du socle commun par l’intermédiaire du livret de connaissances et de compétences ?

"-" la note de service censée cadrer l’épreuve d’histoire des arts au brevet est, pour la FSU, plutôt un texte de "non cadrage" : nous ne pouvons accepter qu’une épreuve de brevet (même facultative) soit aussi peu cadrée nationalement.

"-" la question du remplacement se pose avec acuité. Nous ne pensons pas que le fait de devoir faire appel à des retraités pour les remplacements soit un signe de bonne gestion.

Comme précisé précédemment, l’ensemble des personnels ne supportent plus l’entreprise de démolition de service public d’éducation à laquelle se livre le gouvernement : l’amélioration du système éducatif ne peut en aucun cas passer par des milliers de suppressions de postes (11200 en 2008, 13500 en 2009, 16000 prévues au prochain budget), la prise en charge de la difficulté scolaire de plus en plus évacuée hors du temps de classe, la suppression de la carte scolaire, le report de certaines missions en direction des collectivités locales, la réforme du lycée en préparation, l’éviction des jeunes les plus fragilisés par la réforme des bacs pro, la précarité galopante, la dégradation des salaires…

La FSU considère la situation comme très grave et très inquiétante pour le Service Public d’Education, les élèves et les personnels. Ce sont des choix complètement opposés à nos ambitions d’une meilleure Ecole Publique favorisant la réussite de tous les élèves.

Pour la FSU, ces choix politiques et budgétaires consistent en une véritable entreprise de destruction du Service Public d’Education.

La FSU appelle à la journée de grève et de manifestation le 24 novembre pour un système éducatif qui assure la réussite de tous les jeunes, contre les suppressions de postes, pour l’augmentation des recrutements aux concours, pour une autre réforme de la formation des enseignants, contre la précarité, pour la revalorisation des salaires de l’ensemble des personnels et pour la défense de leurs statuts.