Le CDEN s’est tenu mercredi 6 février sous l’égide du IA-DASEN 63, la représentante de l’état était absente…
Celui-ci voulait que le CDEN traite de l’école du socle mais il a vite était rattrapé par les élu-e-s de terrain qui l’ont interpellé sur les multiples fermetures de structures dans leurs territoires ruraux.
Ci-dessous la déclaration FSU:
« Tout d’abord, par cette déclaration, la FSU tient de nouveau à manifester son opposition résolue à la réforme des retraites voulue par le Président de la République et son gouvernement.
Depuis le 5 décembre 2019, la FSU, aux côtés d’autres organisations syndicales, dénonce une réforme qui imposerait une dégradation majeure des droits à retraite pour tous les salariés, notamment pour les enseignants. Le projet de loi sur cette réforme des retraites, invalidé en partie par le Conseil d’Etat, vise à baisser les pensions, faire travailler plus longtemps, supprimer la catégorie active, amputer les conditions de prise en compte de la pénibilité et de la dangerosité, réduire les droits des agents comme de l’ensemble de la population, alors que NOS propositions, NOS revendications ne sont jamais écoutées et prises en compte.
Face à l’arrogance et au mépris affiché par ce gouvernement, notre colère est entière !
Mais, nous ne lâcherons rien : la mobilisation contre cette réforme des retraites est soutenue par une large majorité de françaises et de français. Les organisations syndicales qui revendiquent le retrait du projet appellent d’ailleurs à une nouvelle journée nationale de mobilisation demain, jeudi 6 février.
D’autre part, par cette déclaration en CDEN, nous tenons à manifester notre colère et notre opposition à la répression syndicale menée par le Rectorat de Clermont-Ferrand envers des militants syndicaux CGT, SUD, FSU, FO, UNEF et envers un lycéen. Intimider, mettre en accusation des représentants des personnels, des étudiants et même un lycéen, suite à l’action intersyndicale menée samedi 18 janvier en soutien aux collègues grévistes contre la réforme du Bac, au lycée Blaise Pascal de Clermont, est inacceptable !
Qui peut croire que le Rectorat n’est pas aux ordres du ministre Blanquer qui a demandé publiquement des sanctions dès le samedi 18 janvier ?
Ce que demande la FSU est simple : c’est le retrait immédiat de la plainte de la proviseure du lycée, l’abandon de toute poursuite et de toute sanction disciplinaire par le rectorat contre les représentants syndicaux et autres personnes, et la suppression de ce document de leur dossier administratif.
Enfin, nous tenons à vous informer des propos outranciers et machistes tenus par Monsieur Prononce, maire de Le Cendre, à l’encontre d’enseignantes exerçant dans sa commune, lors d’une réunion publique le 6 novembre 2019, devant une centaine de citoyens. Ces propos choquants relevant de l’injure publique. Nous demandons à ce que Monsieur Prononce présente des excuses aux personnels enseignants qu’il a blessés par ses attaques. Ils lui ont adressé un courrier, ils attendent toujours sa réponse.
Pour notre part, nous examinons les suites à donner à ces propos lesquels ont été tenus dans un contexte de malaise avéré des directrices et directeurs d’école, attesté par les nombreuses revendications exprimées par la profession suite au décès tragique de notre collègue Christine Renon. »
Et le compte rendu des représentant-e-s FSU siégeant-e-s:
En l’absence de Mme la Préfète, c’est l’Inspecteur d’académie, M. Rouquette, qui a présidé ce CDEN.
- Réponses de l’IA suite à la déclaration de la FCPE :
→ Concernant les mobilisations contre la réforme du Bac : « les E3C se déroulent dans un climat difficile. Les parents d’élèves seront reçus au rectorat. Tout le monde cherche l’apaisement. »
→ Problème de remplacement dans le 1er degré : 35/36 classes sans enseignant chaque jour. Risque sur les écoles rurales, parfois dans l’impossibilité d’ouvrir. Mais, « on retire des remplaçants ailleurs pour pallier aux difficultés. Les postes de remplaçant seront la priorité de la prochaine carte scolaire. Obligation de renforcer la brigade de remplacement à hauteur de 40 postes environ. »
Les instances de carte scolaire auront lieu après les élections municipales. La réflexion est déjà en cours. Cette année scolaire, il y a 17 contractuels. Ils ne seront pas là l’an prochain.
Il y aura des difficultés de remplacement jusqu’à la fin d’année scolaire, pas d’amélioration attendue d’ici mars 2020.
- Réponses de l’IA suite à la déclaration de la FSU :
→ Réforme des retraites : « c’est un sujet national ».
→ Sur la répression syndicale à Clermont : l’IA pense que le courrier du Recteur n’est pas de l’ordre de la menace mais « une lettre d’alerte dans ce contexte difficile ». « Le dialogue a été enclenché, les organisations syndicales ont déjà été reçues. Le Recteur est un universitaire, un Humaniste. Il est dans son rôle. »
« La Proviseur du lycée a géré cette situation avec sang froid. La plainte déposée n’est pas nominative, mais contre l’intrusion dans son établissement. »
→ Propos du maire du Cendre : « Cette situation est regrettable. Mais il faut retrouver les conditions du dialogue. Cela passera par l’IEN. Il faut une forme de réparation dans l’intérêt de tous. La tâche des enseignants et des maires n’est pas facile. L’IEN doit engager une médiation. »
- Vœu contre la répression syndicale, soumis au vote :
→ POUR = 9 (FSU, FO, FCPE, une conseillère départementale)
→ Ne prend part au vote (NPPV) : 6, dont les 4 représentants de l’UNSA qui, après avoir demandé 5 minutes de suspension de séance pour réfléchir à leur vote, ont décidé de ne pas soutenir les militants syndicaux menacés !
→ Abstentions = 7
→ Contre = 5
- Point sur l’école du socle, le réseau école-collège.
L’IA a souhaité ajouter la question du maillage de l’Education nationale dans le département, pour avoir une représentation précise des évolutions en cours dans l’Education Nationale. Voici quelques-uns de ses propos « pédagogiques et éducatifs » (et politiques !) :
– École du socle de la maternelle, et ce dès 3 ans, à la fin de la scolarité obligatoire. Continuité nécessaire école-collège.
-Le lycée et « le moins 3 plus 3 », avec « Parcoursup qui renforce le lien entre le lycée et l’Université. La réforme du lycée permet une meilleure préparation au supérieur, une meilleure continuité. Suppression des filières nécessaire car une hiérarchie s’était installée avec ces filières. De nombreux professeurs sont d’accord avec ces changements.
Les enseignements de spécialité ne sont pas prédictifs.
Remarque : en maths, en 1ère, niveau très relevé. Les ajustements nécessaires seront faits. Il y aura une réponse. »
« En 2016, le mot-clé était la cohérence 1er et 2nd degré. Si pas de cohérence, le parcours de l’élève ne s’installe pas. »
→ Sur le terme de « cohérence », le Maire de Murol (président des maires ruraux du Puy-de-Dôme) réagit car la DHG prévue pour le collège de Besse remet en cause le pôle excellence judo et le pôle excellence ski, avec un risque de perte d’élèves hors secteur inscrits dans ces projets sportifs. Et cela met à mal l’internat du collège.
Maire de Murol : « Les mairies mettent de l’argent pour soutenir ces projets. Localement, les élus travaillent pour garder les enfants dans les collèges ruraux. Une logique a été trouvée avec des groupes de travail autour de projets de territoire. Mais quand c’est sabordé par les DHG, les territoires sont mal ! Que faire pour les collèges ruraux ?
Pas de cohérence dans l’action. Incohérence entre le discours et les faits. »
→ L’IA est mal à l’aise car les moyens du collège n’ont pas encore été présentés aux organisations syndicales (CTSD 2nd degré jeudi 13 février). Il se voit donc mal en parler… !
D’après l’IA, « les bons chefs d’établissements connaissent à peu près leur DGH », et ce avant la tenue des instances !
→ École du socle. Une élue pointe l’inquiétude par rapport aux RPI et aux petites écoles : les maires sont inquiets par rapport à la perspective de rapprochement écoles-collèges.
L’IA répond que ce n’est pas le cas : « Le Ministère a renoncé aux établissements des savoirs fondamentaux. Le travail de la carte scolaire 1er degré est indépendant de celle des collèges.
Il n’est pas prévu de supprimer la moindre école dans le département pour la rentrée prochaine. »