Le Medef vient de décrocher un accord de principe avec la CFDT, la CGC et la CFTC concernant les retraites complémentaires.

L’application d’un tel accord fera qu’à compter de 2019, nombre de salariés, et particulièrement les femmes, devraient travailler un an de plus que ce qui était déjà prévu pour l’âge de leur départ en retraite à taux plein (y compris en ayant tous les trimestres de cotisation) pour bénéficier pleinement de leur retraite complémentaire.

Les salariés qui ne différeraient pas leur départ subiraient les trois premières années de retraite un abattement de 10 % du montant de leur retraite complémentaire.

En outre, l’accord entérine une perte de pouvoir d’achat pour les retraités en prévoyant une sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation.

Il s’agit donc d’une nouvelle manœuvre pour contraindre les salariés à différer leur départ en retraite, pour allonger la durée du temps de travail.

Non seulement de telles mesures tournent le dos au principe de justice sociale, mais elles ne permettent même pas d’équilibrer les régimes ARRCO et AGIRC.

La garantie des régimes de retraites repose déjà sur le niveau de l’emploi et l’assiette de leurs financements.

La FSU demande au gouvernement de prendre ses responsabilités pour assurer à tous les salariés des retraites à taux plein sans revenir une nouvelle fois sur l’âge légal de départ à la retraite, et de maintenir le pouvoir d’achat des retraités.

Elle sera particulièrement vigilante et refusera avec détermination tout recul pour les salariés du privé comme du secteur public.