Éducation et Enseignement supérieur pour les meilleurs ?
Un rapport sur la simplification du baccalauréat et ses conséquences sur l’organisation du lycée sera élaboré d’ici fin janvier.
Écartant une nécessaire réflexion concertée sur le rôle et la place du baccalauréat, le gouvernement affirme vouloir réduire le bac à 4 épreuves et développer le contrôle continu. Si cette réforme se mettait en place en seconde dès l’an prochain, elle aurait des conséquences sur les postes, sur les enseignements, sur le contenu des séries : la FSU dénonce la précipitation avec laquelle elle est pensée.
Le projet de loi sur l’accès des bacheliers à l’enseignement supérieur permet la généralisation de la sélection à l’entrée à l’université. Outre la sélection qui existe déjà dans certaines filières, une autre pourrait se mettre en place à l’entrée des licences en tension, et pour les autres l’inscription serait subordonnée à l’acceptation par le candidat, de dispositifs dits d’accompagnement, sans que les moyens annoncés ne garantissent la possibilité d’accueillir le nombre croissant d’étudiant-e-s ni de mettre en place ces dispositifs.
La solution n’est pas la sélection à l’entrée à l’Université qui accentue les inégalités socio culturelles mais de conduire des politiques de démocratisation de l’enseignement supérieur à la hauteur des besoins, avec les moyens, fournis par l’État, de prendre en charge l’augmentation du nombre d’étudiant-e-s (+ de 40 000/an).
La FSU poursuivra le travail d’information et de mobilisation avec les organisations de l’interfédérale (FERC-CGT, FNEC-FP FO, SUD éducation, Solidaires étudiant-e-s, Unef, SGL, UNL), avec laquelle elle affirme la nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires, et demande :
• L’abandon du projet de loi sur 1er cycle post bac, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun au supérieur.
• Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bachelier-e-s sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix.
• L’exigence d’ouverture de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université.
• Le refus de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications.