Contre la chasse à l’enfant
Contre la politique de Sarkozy
Rassemblements devant toutes les préfectures de France, le 22 novembre 2006
Depuis des mois maintenant, des enseignants, des parents d’élèves, des élèves eux-mêmes, des étudiants et plus largement des citoyens par dizaines de milliers, signent des pétitions, se rendent devant les préfectures pour dire leur colère contre une politique qui brise la vie de leurs élèves, de leurs copains, des copains de leurs enfants et de toutes celles et ceux qui ont fui la guerre, les dictatures, la faim, la pauvreté ou la maladie. Si nous sommes encore aujourd’hui dans la rue à Paris, à Marseille, à Amiens, à Grenoble, à Montluçon ou à Clermont-Ferrand, c’est parce que rien n’est réglé des situations que nous dénonçons depuis de trop longues années.
La circulaire du ministère de l’Intérieur du 13 juin 2006 n’a été qu’une vaste entreprise de communication dans la course de Sarkozy vers l’Elysée. 6924 personnes ont été régularisées. Le chiffre avait été annoncé par le ministre lui-même avant le dépôt du premier dossier. Cette opération se solde également par 26614 refus de régularisation qui constituent autant de victimes potentielles des expulsions présentes et à venir. Face aux sondages et aux 25000 expulsions promises pour l’année 2006, les sans-papiers deviennent véritablement le matériel électoral du candidat Sarkozy.
Ce sont des dizaines de milliers de parents d’enfants scolarisés que les préfectures, respectueuses des quotas dictés par le ministre de l’Intérieur, condamnent à vivre dans le désespoir et dans la terreur permanente de l’arrestation.
Ce sont des milliers de jeunes majeurs scolarisés qui risquent l’expulsion à tout moment.
Ce sont des milliers de mineurs isolés qui risquent l’expulsion à leur majorité.
Ce sont des milliers d’étudiants privés de titre de séjour, interdits d’études et réduits à la clandestinité.
Dans l’enseignement supérieur, nous assistons depuis plusieurs années et particulièrement depuis la rentrée 2006 à la dégradation de la situation des étudiants étrangers : conditions d’accueil déplorables, difficultés sociales et précarité administrative. Les étudiants étrangers sont sans cesse menacés par l’intrusion des préfectures dans leur cursus universitaire et dans leur vie privée. Elles et ils sont des étudiants sous surveillance. De nombreuses préfectures refusent ainsi de renouveler les titres de séjour pour des étudiants en situation régulière prétextant l’insuffisance de ressources ou des considérations pédagogiques arbitraires.
Il faut mettre fin au contrôle des parcours scolaires et universitaires par les préfectures
Il faut instaurer l’égalité des droits entre étudiants français et étrangers
Ces enfants, ces parents, ces étudiants, ces hommes, ces femmes ont droit à une vie normale. Aucun homme n’est illégal, tous doivent être régularisés.
Non à la chasse aux Sans-Papiers – Droit à l’Education pour toutes et tous
Arrêt des expulsions – Fermeture des centres de rétention.
Mercredi 22 novembre à 17 H
Rassemblement Faculté de Lettres Boulevard Gergovia à Clermont-Ferrand
Manifestation en direction de la Préfecture