Pour faire des questions de santé, d’hygiène et de sécurité une priorité, il est urgent de s’en donner les moyens.
Les efforts pour promouvoir une médecine de prévention digne de ce nom resteront lettre morte, si des mesures urgentes ne sont pas prises pour recruter des médecins. Sans méconnaître les difficultés liées au vivier, les représentants FSU des personnels déplorent que la question, fort ancienne, n’ait pas été prise à bras le corps afin de sortir d’une situation où un médecin de prévention doit avoir en charge environ18000 agents. Les mauvaises conditions de travail des médecins, la rémunération insuffisante, les questions de statut doivent être résolues au plus vite, afin d’éviter un turn-over préjudiciable à leur mission. Or, les besoins sont importants. Il est donc urgent de pourvoir les postes. Ainsi, le suivi du dossier amiante, après des retards importants, est aujourd’hui dans sa phase de recensement préalable au suivi médical des personnels concernés. Comment faire avec si peu de médecins ? Comment travailler sur les risques psycho-sociaux, présents dans le plan annuel de prévention ?
Nous sommes particulièrement satisfaits du fait que soient mis en place des groupes de travail du C.H.S.A. pour une réflexion partenariale sur le bilan de la médecine de prévention. L’Éducation Nationale se penche enfin sur cette question à tous les niveaux.
Les représentants FSU du personnel attirent particulièrement l’attention du CHSA sur la situation des ACMO. Il est impératif que les ACMO académiques se voient attribuer une décharge complète de service afin d’effectuer réellement leurs missions ainsi qu’une formation continue de niveau équivalent à ingénieur Hygiène et Sécurité. Les ACMO départementaux doivent également se voir attribuer une décharge suffisante, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui ; chaque ACMO d’établissement doit également bénéficier d’une décharge suffisante, faute de quoi, il est illusoire d’espérer une augmentation du nombre d’établissements réalisant le document unique, pourtant obligatoire. Là encore, on ne peut que s’étonner que l’administration soit dans l’incapacité d’appliquer les textes réglementaires. Et au moment où l’on remplace des postes par des heures supplémentaires (au détriment de la santé des personnels), les représentants FSU du personnel s’inquiètent légitimement de la possibilité qu’auront les ACMO d’effectuer leur tâche.
Les représentants FSU du personnel souhaitent que le travail fructueux réalisé en Comité Central Hygiène et Sécurité ne se perde pas faute d’ambition budgétaire mais aussi d’engagement du Recteur à se mobiliser pour la santé des personnels et leur sécurité.
Soyez assuré que les représentants FSU du personnel en ce qui les concerne ne ménageront ni leur temps ni leur peine pour que les questions de santé, d’hygiène et de sécurité deviennent effectivement une priorité.