Signer la pétition en ligne, en espérant qu’une fois de plus vous serez avec nous aux côtés des Sans-papiers afin de défendre leurs droits.
En France et dans notre région particulièrement, les droits des étrangers demandeurs d’asile sont bafoués.
Ceux qui viennent demander l’asile en France arrivent démunis, épuisés par un voyage souvent long et difficile. Ils viennent de tout perdre : leur pays, leur famille et tous leurs biens. Souvent ils ne connaissent pas notre langue. Ils ont parfois un besoin urgent de soins médicaux. Il y a des femmes enceintes, des bébés et des enfants.
Ils sont accueillis dans notre région d’une façon inacceptable.
A cause du manque de place, ils doivent attendre des semaines ou des mois pour pouvoir accéder à l’hébergement en CADA (Centre d’accueil des demandeurs d’asile).
En attendant, ils sont pris en charge tant bien que mal par les services locaux chargés de gérer cette pénurie (SAO). Certaines familles sont logées à l’hôtel. Mais les autres et surtout les personnes seules se retrouvent dans les services (déjà surchargés) qui gèrent l’accueil d’urgence. Les centres d’hébergement fermant le matin, ces hommes et ces femmes sont toute la journée dehors. Souvent ils doivent attendre le soir et « téléphoner au 115 » pour savoir s’ils auront un lit. Au hasard des places libres (quand il y en a !), ils doivent partir à Brioude ou Issoire… De plus en plus souvent, ils doivent dormir dehors.**
Les demandeurs d’asile qui ne sont pas en CADA ont droit à l’allocation temporaire d’attente (320 € par mois pour un célibataire). Mais en attendant de recevoir cet argent (plusieurs semaines après leur arrivée), aucune aide n’est prévue pour les premières démarches imposées par la loi (demande d’asile à la préfecture et constitution du dossier : photo, domiciliation etc..) ni pour satisfaire aux premières nécessités (trouver des vêtements adaptés, recevoir des soins, soigner les bébés, etc.)
Aucune aide non plus pour les déplacements en ville (quelque soit leur état de santé ou l’âge des enfants), ni pour se rendre à Paris lorsqu’ils sont convoqués « impérativement » et en urgence à l’OFPRA pour défendre leur demande d’asile.
Tout est actuellement à la charge des associations, des solidarités individuelles et des collectivités locales.
Pourtant, les textes législatifs européens définissent pour les états membres « des normes minimales d’accueil » afin de garantir des conditions matérielles décentes aux demandeurs d’asile. (Directive 2003/9/CE du Conseil du 27 janvier 2003 – articles 13 et suivants). Ces normes ne sont pas respectées.
Les conditions d’accueil des demandeurs d’asile ne sont pas seulement inhumaines :
elles sont contraires à l’esprit des directives européennes !
Nous exigeons que les moyens nécessaires soient mis en œuvre pour un accueil décent des demandeurs d’asile
(et de tous les demandeurs d’asile : y compris ceux qui subissent la procédure prioritaire).
Cette situation est lourde de conséquence pour tous ceux et celles qui sont sans abri. En effet, les places « prises » en hébergement d’urgence par les demandeurs d’asile sont autant de mois que les associations gestionnaires peuvent offrir aux autres populations Parmi ces populations sans abri, il y a de très nombreux réfugiés qui ne bénéficient même pas du statut de demandeurs d’asile et sont totalement ignorés de l’Etat.