Pour MAROUANE, YOUNESS, YUAN et tous les autres…
Depuis fin octobre, six étudiants clermontois ont contacté le Réseau Universités Sans Frontières parce qu’ils ont été menacés d’expulsion… mais ils sont bien plus nombreux encore. Par comparaison, trois étudiants nous avaient contactés pour les mêmes raisons sur l’ensemble de l’année universitaire 2009-2010.
Les cas d’étudiants sans-papiers se multiplient parmi ceux qui sont régulièrement inscrits dans notre Université et disposaient jusqu’alors de papiers. La Préfecture s’arroge un droit de regard sur les parcours universitaires contre l’avis des équipes pédagogiques qui délivrent les diplômes. Elle juge seule, de façon arbitraire et sans aucune compétence ni légitimité pédagogique, du « sérieux » et de la « réalité » des études suivies et décide ainsi que tel ou tel étudiant n’aura plus droit à un titre de séjour pour étudier en France. Or, le préfet vient d’être débouté par le Tribunal Administratif qui l’a enjoint de délivrer un titre de séjour à Marwane qui avait reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français.
Nous, militants du Réseau Universités Sans Frontières, refusons de voir nos camarades se faire expulser à cause d’un redoublement ou d’une réorientation « accidents » de parcours totalement bénins pour tout étudiant français, et qui s’expliquent souvent par l’absence d’adaptation du système social et éducatif aux parcours particuliers de ces étudiants.
Ce sont nos amis, nos camarades, nos voisins qui se retrouvent face à l’expulsion. Nous ne pouvons pas accepter cette politique de l’immigration dans le pays dit des « Droits de l’Homme ». Soyons solidaires et exigeons la régularisation de tous les étudiants sans papiers, ainsi que l’égalité des droits entre étudiants français et étudiants étrangers.
Une carte d’étudiant délivrée par l’université sur des critères pédagogiques doit être automatiquement assortie d’un titre de séjour, sans lequel il est impossible que les étudiants étrangers puissent mener à bien leurs études.
MANIFESTATION Mercredi 30mars à 18H FACULTÉ DES LETTRES (Bd Gergovia)