Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, 800 personnes ont perdu la vie dans le naufrage d’un chalutier en provenance de Tripoli au large des côtes libyennes. Cette hécatombe, décimant des hommes, des femmes, des enfants, en provenance de Syrie, d’Érythrée, de Somalie, du Bangladesh… fuyant le chaos et la misère, est la plus importante jamais enregistrée en mer Méditerranée.
Elle surpasse le drame de Lampédusa au cours duquel 600 victimes, lors de deux incidents distincts, avaient trouvé la mort en octobre 2013. En seulement quelques jours, trois naufrages ont provoqué la mort d’environ 1250 personnes. Depuis le début de l’année, ce sont 1700 migrants qui ont péri noyés aux portes de l’Europe (3500 morts en 2014).
La FSU exprime son effroi devant cette catastrophe humanitaire. Dans l’immédiat et pour faire face à l’urgence de la situation, la FSU demande que soit mise en place au niveau européen une coordination pérenne et renforcée de moyens humains, matériels et financiers permettant de porter secours et assistance à des naufragés dont le nombre de victimes ne cesse de croître.
Ces flux migratoires et leur lourd tribut humain sont autant de conséquences de la multiplication des zones de conflits sur le globe, mais aussi des inégalités entre le « Nord et le Sud », notamment en matière de répartition des richesses, d’accès à l’eau potable, à de bonnes conditions de nutrition, aux soins…
La FSU appelle d’urgence à une réflexion d’ensemble portant notamment sur la demande d’asile et plus généralement concernant la politique migratoire de l’Europe qui, pour contrôler ses frontières, tourne le dos aux milliers de personnes qui risquent leur vie dans l’espoir d’une vie meilleure.