Près d’un demi-million de personnes dans les rues le 22 mars pour défendre le service public, ses missions, les salaires, des emplois pérennes. Mais aucun bougé du côté gouvernemental. Aussi, les neuf fédérations de fonctionnaires : la FSU, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT, FA-FP, FO et Solidaires, rejointes le 12 avril par la CFDT et le 16 par l’Unsa, appellent à une troisième journée d’action le 22 mai.
La manifestation partira à 10h de la place du 1er Mai à Clermont-Ferrand.
Elles réaffirment ne partager « ni l’orientation, ni la méthode, ni le calendrier proposés par le gouvernement » visant à « réduire le périmètre de l’action publique avec la perspective d’abandons voire de privatisation de missions « .
En cause notamment, les quatre chantiers qu’entend ouvrir le gouvernement autour d’un « nouveau contrat social avec les agents publics ».
A noter que les fédérations de fonctionnaires prévoient d’ores et déjà un temps fort de mobilisation lors du rendez-vous salarial prévu à la mi-juin.
En prenant pour cible les services publics et la Fonction publique, le gouvernement met clairement en lumière ses intentions politiques.
Le « nouveau monde » d’Emmanuel Macron est en fait un pur projet libéral ou les préoccupations sociales, les valeurs d’égalité, de justice n’ont pas cours, ou l’argent est roi. La démocratie y est aussi fragilisée avec la marginalisation des organisations syndicales.
Il s’agit en fait d’un bien vieux monde loin d’un modèle social digne du XXIème siècle.
Et la Fonction publique est aujourd’hui clairement menacée. Affaiblissement du dialogue social, remise en cause du statut, salaires « au mérite »,externalisation de missions, non reconnaissance du travail… « En même temps », les 9 fédérations de fonctionnaires viennent de dire au gouvernement qu’elles n’acceptaient pas cette orientation…. Assurément un point d’appui pour amplifier la nécessaire mobilisation dans notre secteur.
Car aujourd’hui, la colère gronde, l’opinion doute devant des réformes profitant toujours aux mêmes. Et c’est « en même temps » que Ephad, retraité-es, fonctionnaires, cheminots, étudiant-es…ne comptent pas laisser faire !
Parmi les si nombreux slogans de mai 68, il en est un qui disait « A bas le vieux monde ». En même temps, 50 ans après, c’est toujours d’actualité… car c’est bien toujours d’un autre monde dont nous avons besoin !
La Fsu est pleinement engagée pour y contribuer !