Le 9 mai, au lendemain de l’élection présidentielle, les personnels de l’éducation souhaitent émettre un message clair :
Nous voulons une autre politique éducative qui cesse les attaques contre l’école publique. La saignée de postes doit être stoppée. Le droit à l’éducation pour tous doit être réaffirmé.
Nous demandons en urgence pour la rentrée 2012 :
la restitution des 14 000 postes supprimés
le retrait des textes sur l’évaluation des personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation
la diminution de la part de service des professeurs stagiaires devant les élèves.
Pour une autre politique éducative Annulation des 14 000 suppressions d’emplois.
Les politiques publiques menées depuis plus de 10 ans constituent une dégradation sans précédent de la maternelle à l’université pour les élèves comme pour les personnels.
Année après année nous dénonçons la longue suite des secteurs fragilisés, des dysfonctionnements, des atteintes à la continuité du service public en matière d’éducation. 85 000 postes ont été supprimés à tous les niveaux d’enseignement, dans tous les services sociaux, de santé et administratifs durant le quinquennat qui se termine. De cela il ressort une dégradation des conditions de travail et d’étude pour tous, une quasi disparition de la formation professionnelle des personnels, une augmentation du nombre de salariés précaires, une charge de travail qui s’alourdit régulièrement, partout une perte du sens de nos missions au service de la jeunesse et un renforcement de logiques managériales étrangères à ces mêmes missions.
L’éducation nationale a subi le pire plan social du quinquennat. La rentrée 2012 prévue par Sarkozy, Fillon, Chatel est encore catastrophique avec 14 000 suppressions supplémentaires. Nombre d’enfants des classes populaires sont les victimes assurées de ces politiques de régressions scolaires.
Plus de 500 postes supprimés dans l’académie en deux ans Dans notre académie 286 postes ont été supprimés à la rentrée 2011 et 270 nouvelles suppressions sont prévues pour la rentrée 2012. Et tout cela quand les effectifs d’élèves se maintiennent voire augmentent Partout les effectifs d’élèves ont augmenté dans les classes. La réforme des lycées généraux, technologiques et professionnels a supprimé des dizaines de postes dans nos quatre départements. Les services administratifs, sociaux ou de santé doivent faire sans cesse davantage avec toujours moins. La présence des collèges est fragilisée en milieu rural de même que le maillage du territoire par les écoles primaires et maternelles. Dans les quartiers populaires il n’existe plus « d’éducation prioritaire » et seul le dévouement des personnels tient encore les choses debout. La scolarisation des jeunes enfants est en recul, les Réseaux d’aide démantelés, les missions de l’Adaptation Scolaire et du Handicap sont fragilisées.
Pour cela les organisations syndicales, FSU, CGT éduc’action, SE-Unsa, SUD éducation appellent à un rassemblement :
le Mercredi 9 mai à 17H30 devant le Rectorat de Clermont-Ferrand