Avec les organisations de l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, UNEF), la FSU appelle les agents de la Fonction publique à se mettre en grève et à manifester les 17 et 19 mai partout en France au côté des salarié-e-s du privé et des jeunes pour que le gouvernement entende les 70% de français-es qui refusent la loi travail.

A Clermont-Ferrand, les manifestations partiront, les 17 et 19 mai, de la place du 1er mai à 10h30 .

Alors que le débat sur le projet de loi Travail venait de commencer au parlement, le gouvernement vient de décider de le censurer en utilisant le 49.3.

Cette mesure autoritaire est une preuve de sa grande faiblesse, d’un mépris des centaines de milliers de jeunes, de salarié-e-s, de chômeurs qui se sont mobilisé-e-s depuis plus de deux mois, d’un mépris des plus de 70 % de français-es qui refusent ce texte. Après ses tentatives infructueuses pour convaincre l’opinion et son incapacité à rassembler une majorité pour valider son texte, le gouvernement refuse la confrontation parlementaire. Il refuse que le travail soit l’objet d’un débat démocratique dans notre pays.

Face à la crise que le gouvernement vient de provoquer, il n’y a pas d’autre solution que le dialogue et l’ouverture de discussions sur la question du travail pour garantir les droits des salarié-e-s, créer de nouveaux droits afin de répondre aux évolutions actuelles du monde du travail.

Ce passage en force du gouvernement ne réglera rien.

Les désaccords restent entiers et tout particulièrement en ce qui concerne la philosophie du texte : l’inversion de la hiérarchie des normes.

Les fonctionnaires ont toutes les raisons de se battre contre la loi travail. La proposition "d’inversion de la hiérarchie des normes" de la loi travail est catastrophique pour les salariés du privé, mais nous, fonctionnaires, la vivons déjà au quotidien.

Les mesures de décentralisation successives et les réformes territoriales en sont un exemple, elles permettent, au président de région Auvergne-Rhônes-Alpes d’annoncer une suppression de 10% des effectifs de la fonction publique territoriale du conseil régional dans un délai de 3 ans par le non remplacement des départs en retraite ou par redéploiement avec les mesures de mobilités géographiques ou fonctionnelles forcées.

La réforme des collèges imposée contre la volonté de plus de 80% des collègues en est une autre forme, par l’autonomie accrue des chefs d’établissements sur les horaires disciplinaires par exemple. Le 19 mai, cela fera un an que nous combattons cette réforme.

Imposons un 49.3 à ce gouvernement, qu’il retire la loi travail, qu’il prenne en compte les revendications salariales et d’amélioration des conditions de travail des salarié(e)s du public et du privé.