Depuis des semaines, la pandémie du Covid-19 a contraint des millions de personnes de par le monde à vivre confinés. Ce 1er mai 2020 a donc lieu dans des circonstances exceptionnelles. Pour autant, un 1er mai confiné, ça ne veut pas dire un 1er mai déserté. La FSU, soucieuse de défendre les droits des agents de la Fonction publique et de porter leurs revendications, plus que jamais d’actualité, n’a pas l’intention de se défiler.

En effet, la crise sanitaire que nous traversons a démontré que ce ne sont pas les « premiers de cordée » qui font fonctionner le pays mais bien les « oublié.es », les « invisibles » de nos sociétés, celles et ceux qui ont été tant décriés ces derniers mois par le gouvernement et les tenants du libéralisme, qualifiés par ces derniers de « privilégiés » ou de « fainéants », à savoir les fonctionnaires, les salariés du privé ou les personnels précaires.

En 1er lieu, l’ensemble des personnels de santé qui, malgré la surcharge de travail, les fermetures de lits et le manque de moyens qu’ils et elles dénoncent depuis plus d’un an par la grève des urgences et plus largement des autres services, a su faire face pour accueillir les malades de plus en plus nombreux.

Mais tout autant, les salariés, souvent des femmes, du commerce, de l’aide à la personne, du nettoiement, de l’action sociale et du paramédical, mais aussi les routiers, les salariés des entreprises qui ont continué à fonctionner dans notre département, au moins en partie, pour parfois des salaires extrêmement faibles.

Ou encore l’ensemble des agents de la Fonction publique d’État et de la territoriale qui ont assuré leurs missions et la continuité du service public, soit dans les services, soit en télétravail, souvent avec leurs propres matériel et moyens de connexion (comme les personnels de l’éducation), et ce, dans un contexte de réforme générale des politiques publiques qui ont engendré des suppressions de postes, la fermeture de services et la hausse de la précarité, etc.

Bref, toutes celles et tous ceux qui travaillent au service de la population. Ils et elles l’ont fait bien souvent au risque de leur santé, voire de leur vie car l’État n’a pas été en capacité, et ne l’est toujours pas, d’assurer les mesures minimales de protection malgré les grands discours de Macron ou de ses ministres. Au nom de la sacro-sainte « vie économique » ces derniers ont refusé de reconnaître l’absence ou le manque de masques, de gel hydroalcoolique, de sur-blouses, de mesures de distanciation, de tests, tout comme ils ont refusé de faire la liste des activités essentielles au pays, pour qu’un maximum de salariés reste au travail. Les profits toujours avant nos vies !

Pour la FSU, la Santé et la Protection sociale ne sont pas négociables. Si la « reprise » de la vie sociale, dont le travail fait partie, est une espérance, une nécessité pour beaucoup d’entre nous, cela ne peut se faire qu’avec la garantie la plus absolue de la sécurité de chacun, chacune, avec des services publics forts pour assurer l’égalité et répondre aux besoins de la population, avec de vrais moyens humains et matériels.

Alors, même confinés, soyons visibles, solidaires, déterminés. Donnons à ce 1er mai une véritable force collective ! Manifestons toutes et tous, avec des pancartes, banderoles ou sur les réseaux sociaux(…). Transformons le monde de demain en un monde vivable, de justice sociale, écologiste et féministe !

Tract d’appel départemental:

Participez au 1er Mai dématérialisé : Ce vendredi 1er mai 2020, c’est la journée internationale des luttes pour les droits des travailleurs et des travailleuses !
Même confiné·e·s, nous restons mobilisé·e·s pour défendre nos conquis sociaux !
Depuis bientôt 3 ans, Macron s’attelle à détruire un à un nos droits durement conquis.
A chaque réforme, ce sont les plus précaires qui trinquent au profit des plus riches. Les droits des travailleurs et des travailleuses ne cessent de reculer et notre droit à une vie digne se voit sacrifié sur l’autel de l’économie libérale.
Même confiné·e·s, nous n’avons pas oublié la réforme des retraites et nous exigeons son retrait, parce qu’elle ne fera qu’accentuer les inégalités sociales !
Aujourd’hui, faute de protection suffisante, la santé des travailleurs et des travailleuses est, une fois de plus, est mise en danger. De plus, profitant de l’état d’urgence sanitaire, Macron a fait passer par ordonnances d’énièmes reculs sur le droit du travail !

Face à cette précarisation organisée de la société, nous ne baissons pas la tête ! Parce que ce vendredi 1er mai 2020 restera la journée internationale des luttes pour les droits des travailleurs et des travailleuses, l’intersyndicale du Puy-de-Dôme appelle à une mobilisation via les réseaux sociaux :
Toute la journée dès 10H, tweetons, publions avec le #1erMai, partageons massivement les visuels intersyndicaux publiés sur cette page ainsi que sur les autres réseaux sociaux !

Nos droits ne sont pas à confiner !

Cliquer sur l’image pour accéder à l’événement vendredi entre 00h00 et 23h30