Solidarité avec les réfugiés, demandeurs d’asile et personnes sans-papiers
Pour une véritable politique d’accueil
Le projet de loi sur l’asile et l’immigration, présenté au conseil des ministres du 21 février 2018, va considérablement dégrader la situation d’un très grand nombre de personnes étrangères, car il affaiblit la garantie des droits fondamentaux, et accentue la maltraitance institutionnelle. Le texte de Gérard Collomb vise à l’organisation d’un « accueil sous surveillance » : un recensement prévu dans les centres d’hébergement d’urgence transformera l’accueil en un instrument de contrôle des personnes exilées. Ce qui ne manquera pas de créer une confusion générale entre surveillance administrative et action sociale et remettra fortement en cause l’accueil inconditionnel.
D’autre part, au prétexte de la réduction du délai d’instruction, le projet de loi fragilise la procédure de demande d’asile, en réduisant le temps pour l’appel à la cour nationale du droit d’asile, en multipliant les procédures accélérées, en supprimant le recours suspensif pour un grand nombre de cas de demandes d’asile. Toutes ces orientations pourraient conduire les personnes migrantes à fuir les procédures et les dispositifs sociaux, multipliant les situations d’errance et de précarité.
En refusant d’avancer sur la question de l’accès à un titre de séjour pour les dizaines de milliers de personnes qui vivent déjà sur le sol français, parfois depuis des années, ce projet de loi, loin de s’attaquer réellement à la pauvreté et à la souffrance sociale, renforce la pression sur les plus vulnérables. Des milliers de sans-papiers n’ont d’autre choix que le travail illégal, sous payé et même parfois pas payé du tout. Des milliers d’adolescents venus seuls en France errent dans nos villes, exclus d’une véritable prise en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance. Des familles qui ont fui la violence et la guerre se voient signifier des Obligations à Quitter le Territoire Français (OQTF) après plusieurs années de vie précaire en France. Ce sont autant d’enfants qui disparaissent de nos écoles.
Les migrants arrivent en France, en Europe parce qu’ils font confiance à nos démocraties. Ils représentent une force, un grand potentiel d’idées nouvelles, de créativité, de partage, d’énergies !
Les étrangers ne sont ni un fardeau, ni un danger, ils sont en danger !
Un toit, une école, des papiers pour tous
Samedi 17 mars Rassemblement et manifestation à 16h
Place de la Victoire Clermont-Ferrand